samedi 15 août 2015

Léa devant la mer

Raymond Paul
Éditions Druide
Collection Écarts
243 pages
Publication de 2014

«Traverser l'Atlandique afin de conjurer le sort qui semble s'abattre sur sa mère Léa, telle est la folle équipée entreprise par Louis grâce à la complicité des siens. Tous tentent de tisser du cocon protecteur autour de cette femme. François, le frère de Louis, risque à son tour une échappée. Son voyage se transforme en une quête intime au centre de laquelle rayonne la lumineuse figure de Léa. Il voudra tirer Suzanne, sa femme, hors du monde intérieur dans lequel elle s'est enfermée. Que risque-t-il de se passer s'il ose lui faire, à nouveau, une cour assidue? Tout tenter pour entendre, à nouveau, la voix de Suzanne. Aux filles de François, ce projet rappelle un parfum d'enfance: Léa leur lisant des contes dans lesquels l'image d'Alice et de son monde enchanté leur apparaît au fil des mots prononcés.»


Mon avis


7/10

J'ai choisi ce livre au hasard à la librairie, attirée seulement par la dernière phrase du résumé. Dans les histoires de famille, j'aime les éléments mystérieux, tout ce qui est lié à la magie de l'enfance. On découvre ainsi une famille. Une famille simple, comme tant d'autres, mais aussi fort compliquée. Au centre, Léa, figure forte et stable. Son mari, ses enfants et ses petits-enfants gravitent autour d'elle.

Le récit commence doucement, avec une scène décrivant Léa et sa petite-fille se promenant sur la plage. Ensuite, une foule de souvenirs sont exposés, un après l'autre, faisant des sauts dans le temps aléatoires. Un chapitre qui suit donne parole à Julien, le conjoint de Louis, l'un des fils de Léa. Sous forme de journal intime, mais à l'envers. On découvre alors à rebours l'histoire d'amour de Julien et Louis. Des chapitres au style différent et présentant le point de vue de différents membres de la famille se succèdent ensuite. Cette abondance de styles était enivrante. On ne s'y perd pas. On découvre simplement la famille sous de nouveaux angles en se demandant de quoi sera fait le chapitre suivant.

Je n'ai cependant pas apprécié la partie composée d'un échange de courriels entre les cousins. Je n'aime pas trop les courriels dans les romans, à la base. J'ai trouvé que ce n'était pas convainquant ni réaliste. Jamais des cousins jeunes adultes ne s'écriraient comme cela...

Une histoire de famille portant sur le deuil et l'art difficile de garder une famille unie malgré les intempéries.

2 commentaires:

  1. Ta chronique est vraiment bien, elle met en avant les points positifs/négatifs, j'aime beaucoup :)
    Vive les Léa :p

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    1. Merci :) et oui, vive les Léa, je l'ai choisi parce que ma soeur s'appelle Léa également!

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