dimanche 30 octobre 2016

D'amour et de haine, tome 1: Quand tout bascule

Sonia Alain
Éditions AdA
465 pages

« 1914, l'année de tous les dangers. Adélaïde de Beauchamp est une jeune lady qui s'est vue contrainte de quitter l'Angleterre à la suite d'un scandale. Sommée par ses parents de revenir chez elle au bout de deux ans, elle s'embarque sur l'Empress of Ireland, un paquebot luxueux qui effectue la liaison entre la ville de Québec et l'Angleterre. En cette nuit du 29 mai, période de l'année où les eaux sont encore glaciales dans l'embouchure du fleuve Saint-Laurent, l'Empress of Ireland fend doucement la nappe brumeuse lorsqu'il est soudainement embouti par un charbonnier. Personne n'aurait pu prévoir le drame! Dès lors, le destin d'Adélaïde sera changé à tout jamais...»

Mon avis


9/10

La romance, la tragédie de l'Empress of Ireland, la petite dentelle sur la couverture... Tout donnait envie de lire ce roman qui a tout à fait comblé mes attentes!

Ce n'est pas la première fois que je lis un roman de l'auteure Sonia Alain et j'avais déjà remarqué sa grande force pour l'écriture des scènes romantiques. Ici, ce talent est à son meilleur. J'ai été embarquée dans l'histoire d'Adélaïde et Aidan et j'ai valsé avec eux au fil de leurs émotions, de leur passion. Le premier baiser des personnages a lieu un peu tôt dans l'histoire selon moi, mais sinon j'ai beaucoup aimé le développement de la romance. On sent qu'il ne s'agit pas seulement d'un coup de foudre, mais qu'il y a de l'évolution au fil des péripéties.

Pour ce qui est de l'action, il y en a d'ailleurs beaucoup. Les malheurs s'enchaînent pour Adélaïde et le récit se transforme presque en poursuite vers la fin. Le roman débute alors que la jeune femme est à bord de l'Empress of Ireland. Je croyais que le navire serait au centre du récit. J'ai donc été plutôt surprise que le naufrage arrive si tôt, mais la scène est très puissante, très intense, et fonctionne bien comme élément déclencheur du récit qui suivra. J'avais un peu en tête l'histoire du film Titanic, mais j'ai aimé que cela soit au fond très différent.

J'ai beaucoup aimé que les séquelles du drame perdurent chez Adélaïde. Elle s'en remet à un rythme réaliste et on y fait référence tout au long de l'histoire. Cela aurait été facile de passer à autre chose rapidement, mais le récit aurait perdu en authenticité.

Pour conclure, Sonia Alain nous propose une magnifique romance qui joue dans la complexité des émotions comme dans l'impulsion de la passion, sur une toile de fond historique très bien exploitée. Le fait que j'aimerais que le tome 2 m'apparaisse comme par magie entre les mains pour m'y plonger tout de suite prouve aussi l'efficacité de cet excellent premier tome!

Un gros merci à l'auteure Sonia Alain pour m'avoir proposé son roman et aux Éditions AdA pour l'envoi!

mercredi 26 octobre 2016

En novembre, je voyage...


PAL autour du monde


Bonjour à tous!

Je vous parle aujourd'hui d'une thématique pour ma PAL du mois de novembre. Je me trouve déplorable de lire si peu d'auteurs qui ne sont pas américains, français ou canadien... Certes, c'est ce qui me tombe sous la main le plus rapidement en librairie, mais je veux faire un petit effort! J'y remédie donc le mois prochain en lisant les livres de ma PAL écrits par des auteurs qui viennent d'ailleurs.



Voici donc ma sélection:

- Le viking qui voulait épouser la fille de soie de Katarina Mazette (Suède)
- Le petit jour d'échec de Yoko Ogawa (Japon)
- Brooklyn de Colm Tolbin (Irlande)



- Le palais de glace de Tarjei Vesaas (Norvège)
- L'empereur aux mille conquêtes de Javier Moro (Espagne)
- Morwenna de Jo Walton (Pays de Galles)



- L'hibiscus pourpre de Chimamanda Ngozi Adichie (Nigéria)
- De la part de la princesse morte de Kenizé Mourad (Turquie)
- L'amour aux temps du choléra de Gabriel Garcia Marquez (Colombie)



Et vous? Portez-vous une attention particulière à la nationalité des auteurs que vous lisez? 

mardi 25 octobre 2016

Chien du heaume

Justine Niogret
Éditions Mnémos
Collection Icares
216 pages

«On l'appelle Chien du Heaume parce qu'elle n'a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broe. Elle y rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d'une croix, Iynge, le jeune guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l'épée traitresse. Comme la Salamandre, cauchemar des hommes de guerre...»

Mon avis


7/10

Il faut d'abord savoir que ce roman a gagné en 2010 le prix Imaginale et le Grand prix de l'Imaginaire. J'ai apprécié ma lecture, mais j'ai l'impression d'avoir loupé un truc. C'était bien, mais je n'aurais pas deviné que le roman s'était mérité des distinctions.

Je publie pas mal de fantasy sur mon blogue, et souvent, je vous dit dans mes chroniques que vous pourriez aimer même si la fantasy n'est pas votre genre de prédilection. Ici, je vous conseille le contraire. Ce livre peut être une lecture intéressante si vous êtes amateur de fantasy et que vous avez envie de lire quelque chose d'un peu différent. Pour les autres, il y a beaucoup plus accessible en fantasy que celui-ci.

J'ai aimé Chien, ce personnage si particulier. C'est une femme, mais elle se comporte exactement comme les hommes à la période moyenâgeuse où se déroule l'histoire. C'est une dure à cuire, une combattante. Ses souvenirs débutent le jour où son père et elle quittent la maison pour débuter un long voyage. Elle cherche son nom.

J'ai trouvé la quête un peu particulière. Chien cherche son nom et ça se voit bien dans les actions qu'elle pose au début. C'est cependant parfois un peu facile. Elle croise quelqu'un qui a une hache exactement identique à celle que lui a donné son père et à partir de là, tout le monde semble se souvenir de quelque chose qui pourrait la faire remonter à son père. J'ai trouvé aussi qu'on finissait par s'écarter de cette quête (et le livre fait 200 pages...).

Ce que j'ai cependant absolument adoré, c'est la rage qu'a réussi à me faire ressentir l'auteure. Il y a un personnage totalement détestable. Elle est mesquine à mourir et je n'ai eu qu'une envie tout le livre: entrer dans les pages pour lui dire ma façon de penser. C'est plutôt rare que j'éprouve de la colère en lisant, c'est quand même un exploit d'écriture d'avoir réussi à m'y mener!

Bref, l'écriture très fantasy est plutôt intéressante et l'auteure a réussi à m'amener dans des émotions que j'éprouve rarement en lisant, mais j'ai trouvé l'intrigue un peu ennuyante.

lundi 24 octobre 2016

Charlotte ne sourit pas

Thomas O. St-Pierre
Éditions Leméac
242 pages

«Les personnages résistent, et le narrateur finit par douter de son pouvoir. En traficotant les codes de la narration traditionnelle comm un hacker amusé, Thomas O. St-Pierre nous donne à lire une comédie contemporaine surprenante, réjouissante, intelligente, fine.

De toute façon, il est trop tard: Mireille a déjà rencontré Alain, le mécanisme est enclenché. Je n'ai pas attendu que Mireille et Charlotte se compromettent: je leur ai tendu un piège. Les autres narrateurs peuvent bien faire ce qu'ils veulent, chacun son roman.»

Mon avis


9/10

Charlotte ne sourit pas, c'est l'histoire de deux jeunes femmes perdues dans leur vingtaine, quelque part dans un appartement à Montréal. C'est aussi l'histoire d'un narrateur qui s'amuse.

Ce qui m'a charmée d'abord, c'est l'originalité de l'écriture. L'auteur s'est amusé avec le concept de narrateur omniscient, celui qui voit tout sans faire partie de l'histoire. Ici, ce fameux narrateur prend un peu plus d'initiatives. J'ai adoré cette petite touche, car elle ne prenait pas non plus toute la place.

Ce qui prenait toute la place, c'était Charlotte, Mireille et le labyrinthe de leur amitié. J'ai adoré ces deux personnages. Même si ni une ni l'autre ne me ressemble au fond, j'ai su m'y retrouver; dans des émotions, des pensées. Charlotte est un peu froide et prend les autres de haut, alors que Mireille se jette dans les bras de tout le monde. J'ai adoré que l'histoire se déroule à Montréal. Je me suis aussi beaucoup retrouvée dans le contexte.

Dans l'intrigue aussi, j'ai su me reconnaître. Elle est ce qu'il y a de plus simple: Mireille se fait un nouveau chum. Tout part de là, tout s'écoule, tout s'écroule. Pas besoin d'une intrigue abracadabrante, juste quelque chose qui arrive tous les jours. J'ai juste aimé cette histoire par la simplicité des événements. L'action, les revirements, ils se déroulent dans les réactions des personnages. Cette histoire m'a fait du bien.

samedi 22 octobre 2016

Kushiel, tome 1: La marque

Jacqueline Carey
Éditions Milady
959 pages

«Phèdre no Delaunay porte la marque de Kushiel, qui lui vaut d'éprouver à jamais le plaisir dans la souffrance. Enfant, elle a été vendue à un noble qui a su reconnaître chez elle ce donc quel, et elle est devenue depuis la plus convoitée des courtisanes... ainsi qu'une espionne exceptionnelle. Lorsqu'elle découvre le complot qui pèse sur sa patrie, Phèdre se lance dans une aventure épique et déchirante, semée de trahisons, et qu'il lui faudra mener jusqu'au bout pour sauver son peuple. Laissez-vous séduire par un monde vénéneux peuplé de conspirateurs, de monarques assiégés et de seigneuries de guerres barbares... et surtout par Phèdre, une héroïne hors du commun.»

Mon avis


8/10

Kushiel est sans aucun doute un grand de la fantasy. Il est loin de ressembler à n'importe quel autre roman du genre et nous raconte une histoire exceptionnelle.

J'ai beaucoup aimé, mais je ne donne pas une note plus élevée que 8/10, car je l'ai trouvé trop long. Je n'ai pas de problème à lire des briques et j'ai réussi à lire ce livre sans le faire traîner, mais je trouve qu'il s'est passé trop de choses dans un seul tome. Pourtant, en lisant, je n'avais pas une impression de longueur, ce n'était pas répétitif ou ennuyant. Chaque moment était bien, il y en avait juste trop. J'aurais pris un bon 200 pages de moins.

Avant d'aller plus loin, il faut préciser que ce roman n'est pas fait pour les gens trop prudes. Phèdre est une courtisane... et elle éprouve du plaisir dans la douleur à cause du don de Kushiel. Je vous laisse imaginer la suite. Certaines scènes au début du roman, là pour nous faire comprendre les particularités de ce fameux don, sont un peu intenses. Cela ne se répète cependant pas beaucoup dans le reste du roman.

L'univers est plutôt complexe. Les premières centaines de pages sont là pour nous le faire comprendre. Il y a de grandes maisons nobles, qui ont certaines particularités physiques et Phèdre est rejetée à cause d'une tâche dans son oeil, la marque de Kushiel. Malgré la longueur du roman, j'ai senti qu'il manquait un peu d'explications sur ce fonctionnement de société. On en parle énormément au début, mais on y revient très peu ensuite. Bref, l'univers est peut-être un peu trop travaillé, il y a trop de détails qui n'ont pas d'importance selon moi.

Ce que j'ai adoré, ce sont les personnages. Phèdre est une héroïne attachante et j'ai aussi beaucoup aimé ses amis. L'intrigue est très développée et Phèdre vit toutes sortes de choses pour arriver à la résoudre.

Pour conclure, ce roman a un univers très riche et des personnages originaux et attachants. Il se lit très bien malgré sa longueur, mais j'ai trouvé qu'il se passait juste trop de choses dans un seul tome. 

vendredi 21 octobre 2016

Sang de pirate, tome 2: Tempêtes

Élisabeth Tremblay
Éditions de Mortagne
483 pages

« Une fois qu'il a abordé Armogyle, Maksim s'intègre à la vie portuaire, convaincu que vivre parmi les marins est le meilleur moyen de passer inaperçu. Rapidement, le jeune homme s'engage à bord d'un navire marchand, toujours obnubilé par son seul et unique but: récupérer les trésors de Sax. Toutefois, d'attaques pirates en escales houleuses, sa quête s'annonce beaucoup plus ardue qu'il ne le pensait.

À l'abri de la convoitise de Grévec, Tiss s'adapte tant bien que mal à son nouveau monde, tellement différent du sien. Mais, au fil des jours, l'appel d'Alstrass se fait de plus en plus insistant. Loin de l'apaiser, le temps nourrit sa rancoeur. Pour exiger réparation aux offenses qu'elle a subies, elle doit d'abord trouver comment rentrer chez elle. Sera-t-elle à jamais prisonnière d'Hulmia? Pire encore, sera-t-elle à jamais captive de ce qu'elle est?»

Mon avis


9/10

Élisabeth Tremblay est une auteure québécoise, que je connais pour sa série Filles de lune. Si celle-ci est bonne, l'auteure pousse selon moi son talent d'écriture beaucoup plus loin avec Sang de pirate. Le tome 1 avait été une magnifique découverte et le tome 2 a su me charmer tout autant.

J'ai parfois de la difficulté à apprécier les romans où on suit deux personnages en alternance, car il y en a souvent un qui me plait plus que l'autre. Avec Tiss et Maksim, aucun favoritisme cependant, je les apprécie l'un autant que l'autre et chacune de leur histoire a su me faire voyager. Avec Maksim, on apprend à connaître mieux la vie de marin et la chasse aux trésors. Avec Tiss, on met en perspective le monde fantastique d'Altstrass avec le nôtre, puisqu'elle se retrouve dans notre Québec moderne.

J'ai trouvé que les deux personnages vieillissaient et évoluaient de manière spectaculaire. Chacun à leur manière, Maksim et Tiss prennent en maturité et s'affirment. Cela promet pour les tomes suivants! Ce tome est principalement centré sur cette évolution des personnages. Il se passe plein de choses, il y a de l'action, mais l'avancement de l'intrigue n'est pas le point central.

Le tome 3 vient de paraître et j'ai très hâte de découvrir ce que l'auteure nous réserve pour la suite!

jeudi 13 octobre 2016

Aeternia, tome 1: La marche du prophète

Gabriel Katz
Éditions Scrinéo
375 pages

«Leth Marek, champion d'arènes, se retire invaincu, au sommet de sa gloire. Il a quarante ans, une belle fortune et deux jeunes fils qu'il connait à peine. C'est à Kyrenia, la plus grande cité du monde, qu'il choisit de les élever, loin de la violence de sa terre natale. Lorsqu'il croise la route d'un culte itinérant, une étrange religion menée par un homme qui se dit prophète, l'ancien champion de ignore que son voyage va basculer dans le chaos.»

Mon avis


7,5/10

J'entends parler de Gabriel Katz depuis que j'ai atterri sur la blogosphère et il me tardait de découvrir sa plume. J'ai aimé, mais vu les avis élogieux que j'avais déjà entendus, je suis restée un peu sur ma faim.

Le début m'a emballée. Le personnage de Leth Marek est très intéressant et j'ai tout de suite embarquée dans l'histoire. Celle-ci est bien construite, la progression est claire, on ne se perd pas. Cependant, malgré la qualité de l'intrigue, elle n'a pas su me passionner. J'ai lu le tout avec un certain intérêt, mais j'ai refermé le livre en me disant que je n'avais au final pas franchement embarquée.

Je suis quelqu'un pour qui la religion n'occupe aucune place dans la vie et le thème n'était peut-être simplement pas pour moi. L'univers cependant, un peu à la romaine avec ses gladiateurs, m'a plu.

J'ai tout de même apprécié plusieurs éléments. Outre la construction du récit que j'ai mentionnée plus haut, j'ai aussi aimé les personnages et l'écriture, notamment dans les dialogues. Les personnages ont du caractère et de la réparti et cela a agrémenté la lecture.

Au final, j'ai aimé cette lecture, mais elle n'a pas répondu aux attentes que j'en avais.

samedi 8 octobre 2016

Le manuscrit proscrit de Nur Jahan

Cécilia Correia
Éditions J'ai lu
471 pages

« Dorsetshire, 25 octobre 1836

Les mots me manquent pour exprimer mon ressenti en reprenant, moins d'un an après mon retour en Angleterre, les annotations diverses effectuées au cours de mon expédition en Inde. Quiconque viendrait à les lire pourrait penser à tort que la raison m'a abadonnée. Que le ciel m'en soit témoin, ce n'est point le cas. C'est avec une appréhension certaine que je me replonge dans cette aventure, là où tout a commencé, non loin du Cap des Aiguilles, alors que la fureur d'une terrible tempête était sur le point de s'abattre sur notre vaisseau...»

Mon avis


8/10

J'ai commencé cette lecture en ne sachant pas trop dans quoi je me lançais. Le résumé laisse plutôt croire à un roman d'aventure, alors que le livre était classé «Romance» sur Livraddict. Le résumé n'est pas trompeur, car c'est un extrait du texte, mais il ne laisse pas trop entrevoir que la romance aura une place si pondérante (si ce n'est absolument toute la place) dans l'histoire.

Bref, une fois qu'on a compris que c'était une romance, c'en est une bonne! La toile de fond donne au récit une aura de mystère. L'auteure réussit très bien à nous mettre dans l'ambiance de l'Inde, de sa nature sauvage et de son palais richissime. Comme on est là pour lire une romance, il ne faut cependant pas s'attendre à ce que l'information sur la culture ou sur l'histoire soit présentée de manière réaliste, mais ce n'est pas bien grave ici.

Judith, une jeune Britannique qui accompagne son oncle pour étudier les tigres, se fait remettre un mystérieux manuscrit à son arrivée en Inde. L'ajout du fantastique, d'une malédiction, apportait un petit quelque chose de plus à l'histoire que j'ai aimé.

Pour ce qui est des personnages, j'ai beaucoup aimé le personnage masculin. J'ai beaucoup aimé Judith aussi, mais à certains moments, je trouvais que son côté effronté lui en faisait faire un peu trop... Sinon la romance en elle-même m'a beaucoup plu. On ressent bien le désir des personnages (c'est d'ailleurs plutôt érotique).

Pour conclure, je vous conseille fortement ce roman si vous avez envie d'une bonne romance (bien qu'un peu quétaine) sur une toile de fond un peu exotique, le tout mêlé à un peu de magie.

jeudi 6 octobre 2016

Rebelle du désert

Alwyn Hamilton
284 pages
Éditions Pocket Jeunesse

«Enfermée depuis tant d'années dans une vie étouffante au coeur du désert, Amani n'aurait jamais rêvé qu'un jour elle galoperait sur un cheval fantastique avec un fugitif recherche pour trahison. Emportée par le tourbillon de l'aventure, elle n'aurait pas imaginé non plus qu'elle tomberait amoureuse de lui... ni qu'elle l'aiderait à mener la résistance contre le Sultan.»

Mon avis


7,5/10

Ce livre m'a tout de suite attirée lorsque j'ai vu la couverture. Parfois, c'est comme ça, on le voit et il nous le faut! C'est rare que ça arrive, mais je ressors de cette lecture après un bilan... neutre. Je n'ai pas adoré, je n'ai pas détesté... Le roman a des défauts et des qualités et j'ai de la difficulté à les départager pour me dire si j'ai aimé ou pas.

Au début j'aimais pas mal, je trouve que la première scène est intéressante, même si elle est un peu longue. Au milieu du livre, mon intérêt n'a pas été maintenu. La fin, par contre, m'a plu. Sans rien révéler, on apprend vers les 3/4 du livre une information qui change pas mal les choses. Le gros points positif, c'est que je ne l'avais pas du tout vu venir! Bon après, c'est peut-être moi qui est lente...

Du côté des personnages, je suis encore une fois plutôt neutre. J'ai bien aimé Amani, mais sans plus... Jin est bien aussi. Pour l'intrigue, je m'ennuyais un peu au début, mais c'est devenu plus intéressant à la fin.

Donc voilà, drôle de chronique! S'il vous tente, je vous dirais simplement qu'il vaut la peine qu'on essaie. S'il ne vous tente pas plus que ça par contre, je ne suis pas ici pour vous convaincre.

mercredi 5 octobre 2016

Station Eleven

Emily St-John Mandel
Éditions Alto
432 pages

«Le premier jour. Éclosion de la grippe géorgienne. On estime qu'elle pourrait contaminer 99% de la population.

Deux semaines plus tard. La civilisation s'est effondrée.

Vingt ans après. Une troupe présent des concerts et des pièces de théâtre aux communautés regroupées dans des campements de fortune. La vie semble de nouveau possible. Mais l'obscurantisme guette, menaçant les rêves et les espérances des survivants.»

Mon avis



10/10

Coup de coeur!

Ce livre, il est incroyable.

J'ai débuté ma lecture alors que je me trouvais dans les transports en commun. Alors que le personnage se fait dire par son ami médecin au téléphone de quitter la ville au plus vite, parce que cette fois, l'épidémie qui vient d'arriver de Moscou, elle est sérieuse et risque de faire du dégât, je me trouvais assise entre plein d'inconnus. Disons que l'effet de panique et de paranoïa du personnage, je le sentais vraiment!

Même si l'histoire est la même qu'on a déjà pu lire (un virus anéantit la civilisation et les survivants luttent pour s'en sortir), ce livre est différent. Comme je le disais, incroyable. Ce livre met l'accent sur la survie des hommes, mais aussi sur celle de la beauté des petites et des grandes choses qu'avait à offrir cette société désormais perdue. On valse avec un fond de nostalgie, un sentiment de perte.Vingt ans après l'effondrement, une troupe de théâtre se promène entre les campements de réfugiés pour y jouer Shakespeare. J'ai trouvé ça beau.

En sortant de ce livre, j'ai regardé les choses autour de moi différemment. Si une telle catastrophe arrivait, tout deviendrait un trésor, un souvenir. On parle dans le roman de tous les jeunes qui sont nés après la pandémie et qui n'ont jamais vu un avion volé, une ampoule allumé, un ordinateur. Ce roman est venue me chercher et m'a fait faire une belle réflexion.

Je le conseille vraiment à tout le monde, que vous aimiez les romans apocalyptique ou pas. L'auteure nous amène en voyage avec elle et nous laisse peu à peu assembler les pièces de puzzle de cette histoire fascinante. 

mardi 4 octobre 2016

Six of Crows

Leigh Bardugo
Éditions Milan
559 pages

«Kaz Brekkers, dit «Dirtyhands», est le chef des «Six of Crows», une équipe de malfrats aux talents exceptionnels: Inej, espionne défiant les lois de la gravité. Matthias, soldat assoiffé de vengeance, Nina, Grisha aux puissants pouvoirs magiques, Wylan, fugueurs des beaux quartiers, expert en démolition, et enfin Jesper, tireur d'élite accro au jeu. Ensemble, ils peuvent sauver le monde de la destruction... s'ils ne s'entretuent pas avant!»

Mon avis


8,5/10

Le problème lorsqu'un livre est trop médiatisé et passe trop sur les blogs, c'est que cela crée des attentes parfois trop élevés à ceux qui sont entraînés dans la vague et qui se meurent de le lire après tous les bons avis. Six of Crows a été une très bonne lecture, mais je crois que j'aurais encore plus apprécié si je n'avais pas eu d'attentes. C'était très bon, mais je m'attendais à avoir un gros coup de coeur, et on n'était pas là.

Le premier chapitre est à couper le souffle. J'ai été transportée tout de suite dans l'univers et je voulais en savoir plus. C'était cependant plutôt un prologue, car on change de cadre dès le chapitre deux. Le début est un peu difficile à suivre. Moi qui lit habituellement très rapidement, ici, j'ai dû prendre mon temps. Il y a beaucoup de vocabulaire lié à l'univers, mais on n'explique pas beaucoup. Il faut être attentif. Jusque là, je me demandais ce que les autres avaient trouvé de si extraordinaire à ce livre.

La suite arrange beaucoup les choses. Oui il est intéressant de suivre leur périple parsemé de danger pour atteindre l'objet de leur quête, mais ce que j'ai le plus aimé, c'est de connaître le passé de chaque personnage. Au milieu d'un chapitre, sans préavis, on est entraîné dans les pensées d'un personnage qui repense à des moments marquants de sa vie, qui racontent comment il s'est retrouvé là, parmi une bande de criminels surdoués. Le livre va vraiment en s'améliorant, parce qu'ensuite, la fin est simplement géniale! C'est bourré d'action et de revirements et j'ai adoré!

Les personnages sont très intéressants. Ils sortent des bas-fonds d'une ville portuaire, ils côtoient la mort et le crime et ils ont tous de fortes personnalités. J'ai bien aimé l'ambiance que cela créait.

Bref, j'ai beaucoup aimé ce roman, que j'ai pris le temps de lire lentement pour bien comprendre et savourer. Si cela commence doucement, la fin est absolument géniale.