samedi 11 avril 2015

Le roi disait que j'étais diable

Clara Dupont-Monod
Édition: Grasset
Nombre de pages: 230
Année de publication originale: 2014

«Depuis le XIIe siècle, Aliéner d'Aquitaine a sa légende. On l'a décrite libre, sorcière, conquérante: «le roi disait que j'étais diable», selon la formule de l'évêque de Tournai...
Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, au côté de Louis VII.
Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d'une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d'amour impossible.
Des noces royales à la deuxième Croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Âge lumineux, qui prépare sa mue.» (Grasset, 2014)

Mon avis


8.5/10

Clara Dupont-Monod m'a surprise avec son interprétation habile et émotive des premières années d'une reine. On ne connait historiquement pas tout sur sa vie et l'auteur l'écrit comme elle aurait pu se dérouler.

Le roi disait que j'étais diable n'est écrit comme aucun autre roman historique. L'écriture est comme une danse, poétique et gracieuse. Elle est aussi d'une grande puissance. Une puissance dans l'impuissance d'Aliénor à agir comme la conquérante qu'elle est et dans l'impuissance de Louis à apprivoiser l'épouse pour laquelle il se meurt d'amour.

L'écriture à relais entre les deux personnages permet d'apprécier le contraste entre leurs perspectives et leurs personnalités. Il permet d'entrer dans l'univers si différent de ces deux personnages. Aliénor est pleine de colère, pleine de guerre et d'ambition. Louis est innocence, amour, impuissance et retient. La façon dont le roman est écrit est difficile à décrire... C'est comme si chaque personnage relatait les faits en se voyant agir de haut et en expliquant ce qui se passait dans leur tête à ce moment-là.

Au final, une lecture courte qu'on ne voit pas passer et une écriture différente, mais accessible.

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