jeudi 15 novembre 2018

Saint-Jambe

Alice Guéricolas-Gagné
Vlb Éditeur
157 pages

«La mer a englouti la Basse-Ville. Sous la lune, des poètes acrobates sautent de toit en toit. Deux femmes s'écrivent sur le dos de leur amant. De mystérieux sectateurs se prosternent devant une idole vorace. Un philologue charmeur mijote quelque chose et, depuis les terrasses qui surplombent les eaux, une belle jeunesse rêve de partir, et de revenir… En interrogeant les habitants de la République de Saint-Jambe-les-Bains, en épluchant son folklore, en fouillant ses caves et ses greniers, une ethnologue est parvenue à reconstituer des pans de sa glorieuse histoire. C'est une épopée aux contours indistincts, car le passé et l'avenir, le centre et les marges, le soi et l'autre sont autant de frontières que la catastrophe utopique du Siège de Saint-Jambe a rendues caduques.»


Mon avis


Le résumé promet de nous plonger dans un récit complètement onirique... et il ne ment pas. Si Saint-Jambe m'a charmée, il a aussi bouleversé mon sens de la logique et du bon sens. Lorsqu'on lit, on s'appuie sur la logique du monde que l'on connait déjà. J'ai cette fois dû laisser ma rationalité aux portes de la ville avant d'entrer. 

Saint-Jambe, à ses débuts, semble être un quartier. Puis, au fil des pages, il devient une forteresse contre la société moderne, une ancienne cité grecque ou un «asile poétique» pour toutes les âmes libres de ce monde. L'histoire n'en est pas vraiment une. Durant les 157 pages, ce sont plutôt des faits anecdotiques sur Saint-Jambe qui se succèdent, comme si on examinait une courte-pointe à la loupe. En fait, on a plutôt droit à un traité anthropologique de Saint-Jambe écrit par une Saint-Jambienne du futur. Une narration à la première personne laisse sous-entendre qu'un personnage raconte et lie toutes ces anecdotes, mais c'est difficile à suivre. Cela dit, c'est par contre délicieux à lire. 

La voix d'Alice Guéricolas-Gagné, qui signe sont premier roman, est sublime. Son écriture est réfléchie et délicate et une tournure de phrase intéressante n'attend pas l'autre. Il est difficile de croire qu'il s'agit d'un premier roman et que l'auteure est si jeune. 

J'avoue très humblement ne pas avoir tout saisi de l'histoire de Saint-Jambe. C'est un roman que je pourrais relire encore et encore pour découvrir chaque fois de nouveaux détails. Ce côté mystérieux et utopique, l'auteure le développe très bien et c'est ce qui fait le charme de ce récit. L'auteure fait une référence à Nikolski de Nicolas Dickner à travers l'histoire. J'ai beaucoup aimé cet ajout, car je me disais justement que j'étais dans un univers semblable, mais encore dont les frontières étaient encore plus floues. 

Pour conclure, j'ai vécu un moment de lecture fabuleux, mais très particulier avec Saint-Jambe. Si vous n'avez pas froid aux yeux et avez envie de plonger tête première dans l'inconnu, ce court roman est un voyage dont vous ne reviendrez pas déçu.

Ce roman est le lauréat 2018 du Prix Littéraire Robert-Cliche.

dimanche 4 novembre 2018

Light Years

Kass Morgan
Éditions Robert Laffont
Collection R

«Vous rêvez de gloire, de batailles et d'honneurs militaires ? Commencez donc par connaître votre ennemi...
Bienvenue à l'Académie aérospatiale de Tétra, où viennent d'être admis pour la première fois des candidats issus des confins de la galaxie.À des années-lumière de leurs planètes d'origine, Vesper, Arrann, Orèlia et Cormak portent chacun leur lot de terribles secrets, et s'engagent dans des amours interdites qui mettent en danger le fragile équilibre de l'Académie.Et si la menace principale ne venait pas des redoutables Spectres, avec leur puissance de feu colossale, mais plutôt des cadets eux-mêmes ?»


Mon avis



8/10

Une couverture à tomber, un résumé prometteur et des premiers chapitres bien écrits... C'est avec enthousiasme que je me suis plongée dans Ligth Years... 

Pour avoir déjà lu Les 100, j'ai aisément reconnu le style de l'auteure. Comme dans cette précédente série, le lecteur voit évoluer l'histoire à travers plusieurs personnages principaux qui ont leurs propres buts et motivations. J'aime bien cette façon de construire l'intrigue, car elle permet de faire découvrir les différents protagonistes tout en montrant plusieurs facettes de l'action. Il n'y a par contre aucun personnage s'affichant comme personnage principal. En 425 pages, il est difficile de s'attacher réellement aux 4 personnages présentés, car on passe trop peu de temps avec chacun. Il y a aussi énormément de personnages secondaires (plusieurs par personnage principal) et j'ai trouvé que c'était trop pour un premier tome, surtout dans du young-adult. 

Un élément de l'écriture de Kass Morgan qui me dérangeait dans Les 100 était les perpétuels retours en arrière pour raconter une scène de l'enfance de tel ou tel personnage. Dans Ligth Years, il y en a quelques-uns, mais avec beaucoup plus de modération, ce qui m'a plu. 

Pour ce qui est de l'histoire elle-même, j'ai bien aimé. Mon élément préféré était que l'un des personnages est un traitre (ce n'est pas un punch de l'histoire, rassurez-vous, on le sait dès le début). Sans cette touche, ça aurait été beaucoup moins intéressant. J'ai par contre trouvé que l'on passait trop de temps dans les petites romances et dans des scènes comme celle du bal d'ouverture. J'ai nettement préféré les segments où les personnages sont en fausses missions et développent leurs compétences sur le vaisseau. 

On va cependant passer pour l'originalité. Ça m'a beaucoup rappeler La stratégie Ender de Orson Scott Card. Malheureusement pour Kass Morgan, il s'agit de ma série de science-fiction préférée et Ligth Years fait pâle figure à côté. Cela dit, l'histoire ne m'a du tout déplu et je pense qu'elle saura charmer plusieurs lecteurs. 

Pour conclure, l'écriture de Kass Morgan est pour moi meilleure que dans Les 100 et j'ai aimé la structure de l'histoire, malgré un petit manque d'originalité. J'aurais du mal à comparer Ligth Years à Phobos de Victor Dixen que j'ai adoooré, mais si vous aimez ce genre d'univers, le nouveau Kass Morgan est à tenter!

Je remercie la Collection R Canada pour cette lecture dans le cadre du Club des Lecteurs R Canada!

mercredi 10 octobre 2018

La tête sous l'eau

Olivier Adam
Éditions Robert Laffont
Collection R

«Quand mon père est ressorti du commissariat, il avait l’air perdu. Il m’a pris dans ses bras et s’est mis à pleurer. Un court instant j’ai pensé : ça y est, on y est. Léa est morte. Puis il s’est écarté et j’ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal à sortir. Il a fini par balbutier : « On l’a retrouvée. Merde alors. On l’a retrouvée. C’en est fini de ce cauchemar. » Il se trompait. Ma sœur serait bientôt de retour parmi nous mais on n’en avait pas terminé. »

Mon avis


8,5/10

C'est la tête sous l'eau moi aussi, sans aucune attente, que je me suis lancée dans ce nouveau roman de la Collection R. Plutôt court, j'y suis restée plongée quelques heures avant d'en ressortir pleine d'émotions.

Nous suivons Antoine, un adolescent dont la soeur a disparu. Un premier élément qui m'a un peu perturbée en début de lecture est que j'ai mis du temps à comprendre que le narrateur était un garçon. C'est peut-être moi qui n'étais pas assez attentive aux indices dans les premières pages, mais j'ai passé le début du livre à m'imaginer que le narrateur était une fille. Quant au prénom d'Antoine... Si on est un peu distrait on peut simplement lire le livre en entier et ne pas l'avoir retenu. D'un côté, j'aurais aimé y voir plus clair, en même temps, ça fonctionnement très bien avec le personnage... C'est lui le narrateur, mais comment être la star de sa propre histoire quand notre soeur disparue depuis des mois refait surface? 

Le vrai personnage principal, c'est Léa. Fugue? Enlèvement? On ne tarde pas à le découvrir, mais ce qui m'a beaucoup plu est la série de lettres qu'elle envoie à un destinataire inconnu. Entre les chapitres, on découvre des lettres. On tente de mettre les morceaux en place et de comprendre qui est cette personne qui semble si importante pour Léa et comment cette relation est liée à sa disparition.

Je ne connaissais pas Olivier Adam, mais j'ai découvert une plume très agréable et fluide. Ce qui m'a frappée, c'est qu'il ne se passe au fond pas grand chose en terme d'action dans le roman. Pourtant, on ne ressent aucune longueur. Suivre les émotions des personnages est suffisant pour faire progresser l'histoire.

Pour conclure, je vous conseille avec plaisir La tête sous l'eau, un roman psychologique avec une pointe de mystère qui saura assurément plaire à plusieurs.

Je remercie la Collection R Canada pour cette dernière lecture de l'année dans le cadre du Club des Lecteurs R.

dimanche 23 septembre 2018

Charisma

Jeanne Ryan
Édition Robert Laffont
Collection R

«Prêt(e) à tout pour devenir populaire ?
Aislyn est d’une timidité maladive : impossible pour elle de prendre la parole en public, et c’est encore pire quand il s’agit de discuter avec un garçon…
Alors quand on lui propose du Charisma, drogue de thérapie génique supposée la guérir, elle n’hésite pas bien longtemps. Du jour au lendemain, la voilà devenue charmante et populaire.
Mais Aislyn n’est pas la seule à avoir subi l’injection, et il s’avère que ce traitement miracle a de terribles effets secondaires…»




Mon avis


8/10

Un peu innocemment, en début de lecture de Charisma, on n'a l'impression de voguer dans un roman plutôt simple sur le développement de la confiance en soi à l'adolescence. Il n'en est rien...On a plutôt affaire à un thriller «médical» où les ambitions et les erreurs d'une seule personne auraient le potentiel de créer une épidémie et de semer la mort.

Aislyn est maladivement timide et accepte l'offre d'une chercheuse en qui elle a confiance pour se faire injecter un vaccin contre la timidité, sensé augmenter de manière fulgurante son aisance sociale. Et ça marche. Du jour au lendemain, Aislyn devient capable d'aborder le garçon de qui elle est amoureuse. Sa vie a complètement changé pour le mieux. 

J'ai bien aimé le personnage d'Aislyn, mais au fond, j'avais l'impression de ne pas la connaître du tout. La jeune fille timide disparait très rapidement au début de l'histoire. La nouvelle Aislyn est un personnage agréable, mais j'avais un peu de mal à m'y attacher, sachant que ce n'était pas la «vraie» Aislyn. Le concept du roman a donc créé un sentiment de confusion chez moi par rapport à ce personnage.

Le roman prend une complète autre tournure après qu'Aislyn ait commencé à vivre des malaises et qu'elle fut conduite à l'hôpital. Là commence véritablement l'histoire selon moi...
D'autres jeunes ont reçu l'injection. 
Le syndrome serait contagieux. 
Le syndrome serait dangereux pour la santé.
La créatrice de cette injection... a disparu.

J'ai beaucoup aimé découvrir cette partie de l'histoire, car je n'avais jamais lu d'histoire ressemblant à celle-ci. L'action est bien présente, de nouveaux éléments viennent constamment changer le fil des choses. J'ai par contre trouvé la résolution un peu facile à la fin. 

Pour conclure, j'ai beaucoup aimé Charisma, dont les deux moitiés étaient très différentes, mais toutes aussi agréables à découvrir. Si vous cherchez une ambiance ressemblant à celle des romans dystopiques, mais avec une action se déroulant plus proche de nous, Charisma serait une excellente option!

samedi 8 septembre 2018

Et ils meurent tous les deux à la fin

Et ils meurent tous les deux à la fin
Adam Silvera
Éditions Robert Laffont
Collection R

«Le 5 septembre, un peu après minuit, Death-Cast appelle Mateo Torrez et Rufus Emeterio pour leur annoncer une mauvaise nouvelle: ils vont mourir aujourd’hui.
Mateo et Rufus sont de parfaits inconnus, mais, pour différentes raisons, ils cherchent tous deux à se faire un nouvel ami lors de leur journée de fin. Les bonnes nouvelles: Il y a une application pour ça. C’est ce qu’on appelle le dernier ami, et grâce à cela, Rufus et Mateo sont sur le point de se retrouver pour une dernière grande aventure: vivre une vie en une seule journée.»


Mon avis


9/10

Que d'émotions dans ce récit chamboulant. Ce fut encore une lecture de la Collection R surprenante et très prenante.

Le concept de recevoir un appel le jour de sa mort pour s'y préparer a quelque chose de très dérangeant quand on pense aux conséquences qu'un tel système pourrait avoir sur la société. On aurait pu écrire un roman entier sur les conséquences désastreuses d'un tel fonctionnement. L'auteur a par contre décidé de ne pas du tout aller dans cette direction. Il ne donne que très peu de détails sur l'origine et le fonctionnement de Death-Cast et semble mettre de côté tous les problèmes que ce système causerait. 

Oui, le récit manque ainsi pas mal de réalisme. Mais... on s'en fout! Le roman ne parle pas de Death-Cast. Le roman ne parle pas d'un système scientifique révolutionnaire pour deviner la mort. Le roman parle de Mateo et Rufus.

J'ai tellement aimé la façon dont on entre tout en douceur et en simplicité dans l'histoire et dans la vie des personnages. Mateo est un garçon très attachant, simple, et dans lequel beaucoup de lecteurs pourront se retrouver. Rufus a un petit côté plus bad boy, mais un grand coeur lui aussi. Tout le roman est articulé autour de leur découverte l'un de l'autre et du développement de leur lien dans leurs derniers instants de vie. J'ai trouvé cela magnifique.

Même si le roman est très émotif, j'arrive quand même à dire qu'il était paisible. Les personnages ne ressentent pas de panique ou de rage de vivre, mais plutôt une paix qu'ils apprivoisent ensemble. 

Un autre aspect que j'ai beaucoup aimé, c'est celui d'attendre encore et encore de découvrir la façon dont les personnages vont mourir. Pendant tout le roman, on s'attend à leur mort prochaine et j'ai vécu une montagne d'émotion à penser que c'était pour ce chapitre-ci, pour ce chapitre-là...

Finalement, Et ils meurent tous les deux à la fin est un roman unique en son genre que j'ai adoré lire. 

Je remercie la Collection R Canada pour l'envoie de ce roman dans le cadre du Club des Lecteurs R Canada!

jeudi 2 août 2018

Big Bones

Big Bones
Laura Dockrill
Éditions Robert Laffont
Collection R

«Je ne suis pas grosse, j'ai juste de gros os !
Salut, moi, c'est Bluebelle, alias BB, alias Big Bones, rapport à mes " gros os ". J'ai seize ans, je suis une gourmande, et je ne m'en cache pas. En même temps, ce serait un peu difficile à dissimuler, vu mes rondeurs...
Seul souci, après une crise d'asthme, maman m'a emmenée chez un médecin qui m'a OBLIGÉE à tenir un journal de ce que je mange.
Sauf que moi, je m'aime comme je suis, et je n'ai aucune envie de guérir puisque je ne suis pas malade !»




Mon avis

6/10

Lorsque j'ai découvert Big Bones dans ma boite aux lettres, j'étais enthousiaste à l'idée d'un roman au thème différent. Un personnage plus rond, mais qui assume complètement son corps, voilà qui promettait un vent de fraicheur. Si l'originalité du roman est en effet géniale, j'ai cependant eu du mal à apprécier la façon dont l'auteure a traité la thématique.

D'abord, j'ai été mal à l'aise pendant la première scène du roman, lorsque le personnage se retrouve à l'hôpital après avoir fait une crise d'asthme. Bluebelle semble n'avoir rien à faire de sa santé et je me suis questionné sur la pertinence de mettre une telle scène dans un roman destiné aux adolescentes. J'adore le message de Big Bones sur l'acceptation de soi, mais j'aurais aimé que la santé ne soit pas prise aussi à la légère par le personnage.

Bluebelle est bien dépeinte et l'auteure a réussi à créer un personnage qui sort de l'ordinaire. Elle donne l'impression d'être forte et complètement sûre d'elle. Elle a un moral à tout casser! Certains événements permettent ensuite au lecteur de voir la vulnérabilité qui se cache derrière cette carapace. Si j'ai aimé voir différentes facettes d'elle, j'ai cependant eu du mal à être emportée dans cette évolution psychologique. J'étais un peu confuse quant à ce que je devais retenir du personnage.

Plusieurs événement de la vie de Bluebelle se déroulent pendant le roman (histoire d'amour, vie familiale dysfonctionnelle, questionnement sur sa santé, emploi étudiant, questionnement sur l'abandon des études...). J'ai trouvé que c'était beaucoup et que l'on se perdait. Chaque sujet était abordé en surface et j'avais l'impression de ne jamais aller au fond des choses. J'aurais préféré que l'histoire se concentre sur un ou deux éléments et qu'il y ait une réelle évolution dans ces domaines.

Bref, je n'ai personnellement pas adoré ce roman, car je lui ai trouvé plusieurs failles. Cela dit, certains y trouveront probablement écho et sauront être charmés par ce personnage haut en couleurs et sa vie fourmillante.


Je remercie le Club des lecteurs R Canada pour l'envoi de ce roman!

lundi 2 avril 2018

Eliza et ses monstres

Francesca Zappia
Éditions Robert Laffont
Collection R
398 pages

«Dans la vie de tous les jours, Eliza Mirk est une fille timide, intelligente, un peu étrange et... qui n'a pas d'amis.
Dans sa vie en ligne, Eliza est LadyConstellation, créatrice anonyme de La Mer infernale, un webcomic extrêmement populaire.
Avec des millions de followers et de fans à travers le monde, son alter ego est une véritable star.
Mais Eliza ne peut s'imaginer aimer le monde réel plus qu'elle n'aime sa communauté numérique.
Puis, un jour, Wallace Warland arrive dans son lycée et Eliza va vite se demander si la vie ne mérite pas d'être vécue hors ligne...
Le nouveau roman écrit et illustré par Francesca Zappia, la talentueuse auteur de Je t'ai rêvé.»

Mon avis


10/10

La Collection R frappe encore très fort avec leur dernière sortie Eliza et ses monstres! Je n'aurais probablement pas été le chercher en rayon habituellement, n'étant pas une grande fan des histoires contemporaines adolescentes, mais celle-ci est complètement différente et a absolument su me toucher.

J'ai été plongée dans l'univers d'Eliza dès le début. Elle a une identité secrète sur internet, mais pas n'importe laquelle: elle est l'auteure de l'une des bandes-dessinées les plus populaires sur le web et personne de son entourage ne sait qui est elle vraiment. Je pense que ce personnage peut rejoindre beaucoup de jeunes. Eliza est au fond une adolescente très ordinaire. Elle n'aime pas beaucoup l'école et elle s'épanouit à travers le dessin et les forums internet. Elle se sent très déconnectée de sa famille, qui ne comprend rien à rien. J'ai moi-même passé l'adolescence, mais j'ai su m'identifier à elle en me rappelant comment j'étais il y a quelques années.

L'auteure a su créer quelque chose de très intéressant autour de la bande-dessinée de Eliza. Certaines planches et dessins sont insérés ça et là dans le roman et on décrit assez bien l'histoire et les personnages. Dommage qu'elle n'existe pas réellement, j'aurais vraiment voulu la lire!

Une fois bien ancrée dans l'univers d'Eliza, j'ai découvert en même temps qu'elle celui qui allait bouleverser le tout: un garçon. J'ai aussi adoré le personnage de Wallace. J'ai tellement aimé qu'Eliza et lui ne représente pas le couple d'adolescents moyens: ils sont un peu nerds, ils sont un peu bizarres.

Franchement, ce livre était un succès sur toute la ligne (j'ai seulement un léger bémol avec quelques réactions de Wallace vers la fin du livre qui m'ont déçue, mais rien pour gâcher mon appréciation globale). Je l'ai dévorée en quelques heures en le posant à peine.

Je remercie grandement la Collection R Canada pour la lecture de ce roman dans le cadre du Club des Lecteurs R Canada!