dimanche 28 mai 2017

Syberia

Dana Skoll
D'après l'oeuvre de B.H. Sokal
Éditions Michel Lafon
316 pages

« Kate Walker, jeune avocate américaine, est envoyée dans le petit village montagnard de Valadilène pour conclure le rachat d’une usine d’automates qui appartient à la famille Voralberg. Mais à son arrivée, elle découvre qu’un héritier potentiel, Hans Voralberg, a disparu en Europe de l’Est. Créateur d’automates de génie qui a passé sa vie à chercher les derniers mammouths vivant sur Terre, il s’est lancé dans sa quête jusqu’au nord de la Sibérie. Kate devra le retrouver pour mener à bien sa mission et sera confrontée à de nombreux personnages et lieux étranges qui remettront en question la vie qu’elle s’était construite.»

Mon avis


7/10

Syberia est une adaptation en roman d'une histoire à la base dans un jeu vidéo. Avant le roman, elle avait également été reprise en bande-dessinée et en roman graphique. Je ne connaissais pas du tout Syberia, sous aucune de ses autres formes, avant de me lancer dans le roman. 

J'ai bien aimé, mais je suis persuadée que l'histoire de Syberia est plus intéressante en jeu vidéo ou en bande-dessinée. Si vous êtes des fans, je ne suis pas certaine que je conseille le roman. Si par contre, comme moi, vous n'en connaissez rien et que le résumé vous plait, cela peut être une bonne lecture!

L'histoire est très bonne. J'ai aimé sentir mes os se glacer dans le froid sibérien, l'ambiance étrange de l'usine d'automates, le vieux savant plus que fou et ses inventions et le mystère autour d'un peuple isolé qui vivrait encore entouré de mammouths. Pour ce qui est du personnage de Kate, je savais dès le début que je n'arriverais pas vraiment à m'attacher à elle, car je n'aime pas beaucoup ce genre de personnage (la jeune avocate qui a une carrière brillante à New York qui délaisse tout pour l'aventure alors qu'on se demande ce qu'elle va chercher là). Ce n'est cependant qu'une question de goût, d'autres l'aimeront probablement!

Ce qui m'a dérangé, c'est l'écriture. Cela saute aux yeux qu'il s'agit d'une adaptation en roman d'une oeuvre déjà existante, et ça... c'est plutôt moche. Dans ce type de roman, il faut que l'auteur réussisse à nous faire oublier les autres formats et qu'on croit vraiment que le roman est l'oeuvre originale. Ici, ce n'était pas réussi. Les péripéties se succèdent beaucoup trop rapidement. Il se passe juste trop de choses et cela va à une vitesse folle. 

Pour conclure, je pense qu'il est préférable de découvrir cette histoire à travers le jeu vidéo ou à travers la bande-dessinée (même si ce n'est pas ce que j'ai fait!) Les fans seront probablement déçus, mais le roman peut être une bonne lecture si vous ne connaissez pas. 

dimanche 21 mai 2017

Récits du Demi-Loup, tome 1: Véridienne

Chloé Chevalier
Éditions Les moutons électriques
376 pages

« Au bord de l’implosion, le royaume du Demi-Loup oscille dangereusement entre l’épidémie foudroyante qui le ravage, la Preste Mort, les prémisses d’une guerre civile, et l’apparente indifférence de son roi. Les princesses Malvane et Calvina, insouciantes des menaces qui pèsent sur le monde qui les entoure, grandissent dans la plus complète indolence auprès de leurs Suivantes. Nées un jour plus tard que les futures souveraines auxquelles une règle stricte les attache pour leur existence entière, les Suivantes auraient dû être deux. Elles sont trois. Et que songer de la réapparition inopinée du prince héritier, Aldemor, qu’une guerre lointaine avait emporté bien des années auparavant ? Avec lui, une effroyable réalité rattrape le château de Véridienne, et le temps arrive, pour les Suivantes et leurs princesses, d’apprendre quels devoirs sont les leurs. »


Mon avis



8/10

Ça faisait très longtemps que j'avais envie de voir ce que donnait ce premier tome. La couverture est selon moi juste à tomber et moi des histoires de princesses et de royaumes... J'adore! 

Je n'avais pas nécessairement d'attentes, mais cela ne ressemblait pas à ce à quoi j'aurais pu penser. Le début est assez lent et je me disais «Bon, probablement un de ces bouquins où il faut être patient avant d'entrer dans l'histoire». Cependant, l'action n'arrive ainsi dire jamais. Cela n'en fait pas un mauvais livre, par contre, loin de là! On a simplement l'impression de se faire raconter les événements comme lorsqu'on apprend l'histoire d'un pays. 

La narration du livre n'est pas toujours simple à suivre. On alterne entre une narration au «je» entre plusieurs personnages. Cela ne m'a pas causé problème, mais il faut suivre, quand même... On a aussi des extraits de journaux et des échanges de lettres. 

Pour ce qui est de l'histoire, j'ai d'abord absolument adoré le concept des Suivants pour les enfants royaux. À la naissance d'un prince ou d'une princesse, on trouve dans le royaume un enfant né le lendemain qui grandira avec lui. J'ai aimé la relation de symbiose que ce concept amenait et j'ai trouvé cela très original et très bien présenté. 

On suit principalement deux princesses, des cousines, de l'enfance jusqu'au début de l'âge adulte, avec évidemment, leurs Suivantes. Elles sont toutes capricieuses, têtues et je n'ai pas toujours aimé les petites chicanes ridicules entre elles. J'ai cependant aimé le personnage du prince, le frère de l'une des cousines. 

Pour conclure, j'ai aimé le livre, mais je reste un peu mitigée sur certains points. Il n'y avait pas beaucoup d'action (sauf à la fin, les dernières pages sont intéressantes!), mais j'ai aimé les intrigues de la cour. J'ai un peu de difficulté à donner un avis clair, car je ne sais au final pas tout à fait ce que j'en ai pensé! 

samedi 20 mai 2017

L'aquarelle, une maison anglaise en Ukraine

Nathalie de Kaniv
Éditions Lazare et Capucine
169 pages

«Pendant ses vacances en Angleterre, Eileen Wortley ne s'attend pas à retrouver dans cette très vieille librairie de Canterbury l'aquarelle originale qui orne le salon de sa maison en France. Celle-ci aussi signée par sa mystérieuse aïeule. Et le libraire s'appelle Wortley... Un voyage inattendu à la découverte d'un passé douloureux, caché plus qu'oublié, commence soudain. Sa grand-mère vit loin d'ici, sa mère muette sur son passé, et libraire inconnu: tous détiennent une part de ce mystère familial. Pour sa fille, pour éloigner les ombres et son enfance, Eileen doit enfin percer le secret: qui est véritablement l'auteure de cette aquarelle?»

Mon avis


Lorsque j'ai été contactée pour faire la lecture de ce livre, j'ai été emballée par le thème. Le résumé, qui nous promet une histoire de secret de famille, était alléchant!

Malheureusement, ma lecture a été un peu laborieuse. J'ai eu du mal avec le début. Je n'ai pas aimé comment la relation mère-fille entre Eileen et Alexandra était dépeinte. J'éprouvais un inconfort et je n'ai pas aimé cette partie de l'histoire. Alexandra était un personnage un peu ennuyant. J'ai retrouvé de l'intérêt pour l'histoire lorsque nous sommes arrivés au moment dans la librairie. J'ai aimé l'ambiance vieillotte et anglaise.

Les secrets de famille, il y en a dans une tonne de romans, mais j'ai aimé l'élément déclencheur ici: une aquarelle signée de la main d'une aïeule qui orne le mur d'une librairie inconnue. J'ai trouvé cela très originale et cela donnait envie d'en savoir plus!

Finalement, la fin m'a plutôt plu. Eileen reçoit les explications qu'elle demande et on découvre avec elle la vie cachée de cette mystérieuse ancêtre.

Au final, j'ai bien aimé, même si je n'ai pas apprécié toutes les parties du roman, et que son petit nombre de pages en a fait une histoire qui ne pouvait pas se développer beaucoup.

Je remercie les Éditions Lazare et Capucine pour cette lecture!

lundi 1 mai 2017

Transférés

Kate Blair
Éditions Michel Lafon
262 pages

« Dans un futur proche, l'humanité a trouvé le moyen de soigner toutes les maladies : les transférer aux criminels, dont la quasi-totalité vient des ghettos, maintenus au ban d'une société qui touche à la perfection.

C'est dans ce monde qu'est née Talia Hale. À seize ans, elle est la fille chérie d'un politique qui se voit déjà Premier ministre d'Angleterre. Atteinte d'un simple rhume, au plus grand dégoût de son entourage, elle doit subir son premier Transfert. Mais à l'hôpital, Talia sauve une fillette d'une agression, et cette petite fille des ghettos lui fait découvrir l'envers du décor et l'horreur d'un système où seuls les plus riches ont le droit à la santé. Pour changer une société où la frontière entre bien et mal est plus floue que jamais, Talia devra briser le cocon doré dans lequel elle a grandi et combattre tout ce en quoi elle a toujours cru... y compris son propre père.»

Mon avis


7,5/10

Nous sommes dans un monde où la technologie médicale a évoluée différemment à partir des années 50 et dans lequel on se débarrasse des maladies non pas en les soignants, mais en les transférant à quelqu'un d'autre. Les sentences pour les criminels ne sont ainsi pas l'enfermement, mais la condamnation à recevoir une maladie, le niveau de gravité de celle-ci dépendant du crime commis. 

D'abord, je trouve que le concept est très original! Même si ce n'est pas une dystopie (c'est plutôt une réécriture du dernier siècle, donc je le classerais comme une uchronie), on se sent comme dans ce genre de roman. Je n'avais encore jamais lu quelque chose qui repense l'aspect médical de la société. L'idée est bien développée et c'est intéressant à lire!

Lorsque l'on a un bon concept comme celui-ci, il faut ensuite y apposer une histoire et des personnages. J'ai bien aimé l'histoire, mais sans être épatée. C'était un agréable moment de lecture, mais pas mémorable. Talia est la fille d'un candidat à la présidence anglaise. Elle sauve un jour une fillette d'un acte de violence dans un hôpital et sa vie en est ensuite bouleversée. J'ai aimé Talia, mais je la trouvais trop téméraire. Elle s'est mis dans des situations impossibles et je n'arrive pas à m'identifier à ce genre de personnage. J'ai aimé cependant le personnage masculin et découvrir en même temps que Talia son univers.

Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est la réflexion que peut engendrer une telle histoire, particulièrement quant au traitement de la pauvreté et de la criminalité. Cela fait réfléchir sur les écarts sociaux et c'est une belle lecture à mettre entre les mains d'adolescents. 

Je remercie grandement les Éditions Michel Lafon Canada pour l'envoi de ce roman!


Bilan de mars et avril 2017


Après un mois de mars très peu prolifique en lecture (4 romans), j'ai décidé de combiner le bilan avec celui d'avril. Je n'ai pas lu tant que ça en avril non plus, mais j'ai fait plusieurs bonnes lectures!

Très bonnes lectures




Bonnes lectures


Déceptions


Acquisitions de mars et avril 2017


Voici les livres qui ont rejoint ma PAL en mars et avril. Pas mal d'achats neufs, mais aussi beaucoup de partenariats. Avez-vous lu certaines de ces livres?

Achats neufs





 



Achats d'occasion





Partenariats / Concours