jeudi 29 septembre 2016

Bilan de septembre 2016



Bonjour à tous! Le mois de septembre a eu des hauts et des bas côté lecture! J'ai commencé mon mois en force en lisant énormément. J'ai cependant repris l'université et avec les travaux qui embarquent, j'ai moins lu à la fin du mois. J'ai tout de même fait de très belles lectures, avec une mention spéciale pour L'orangeraie que j'ai trouvé absolument superbe.

Coup de coeur


Très bonnes lectures





Bonnes lectures





Malheureux abandon 




Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Ruta Sepetys
Éditions Gallimard
Collection Scripto
420 pages

« Une nuit de juin 1941, Lina, quinze ans, sa mère, Elena et son petit frère Jonas, dix ans, sont brutalement arrêtés par la police secrète soviétique. Au bout d'un voyage épouvantable de six semaines, presque sans eau de sans nourriture, entassés dans des wagons à bestiaux, ils débarquent au fin fond de la Sibérie, dans un camp de travail soviétique. Logés dans des huttes, sous alimentés, brutalisés, les déportés tentent de survivre et de garder espoir.»

Mon avis


9/10

J'ai lu le dernier titre de l'auteure, Le sel de nos larmes, il n'y a pas deux semaines et j'avais tellement aimé que je devais tout de suite me replonger dans cette sublime écriture.

Les romans de Ruta Sepetys, ils se lisent d'une traite. Je suis embarquée avec Lina dans le train qui l'a menée loin de chez elle et je n'ai pas pu ressortir de cette histoire avant d'en connaître le dénouement. L'auteure sait mettre de l'émotion, elle sait comment nous accrocher avec une petite phrase mordante à la fin d'un chapitre, elle sait construire des personnages généreux, vrais, qui vont nous émouvoir. Elle sait toucher.

Après avoir lu les deux romans de Ruta Sepetys sur la Seconde Guerre mondiale, j'en connais beaucoup plus sur la Lituanie. Je connais bien cette période de l'histoire, mais à quel moment entend-t-on parler du sort de ce petit pays, passé inaperçu à travers toutes les autres horreurs de la guerre? Très peu dans les cours d'histoire au Québec!

Comme j'ai lu Le sel de nos larmes il y a vraiment très peu de temps, j'ai de la difficulté à rédiger cette chronique sans en parler. Je pense que les deux romans se lisent très bien ensemble, et qu'ils devraient même l'être. L'auteure expose dans chacun des romans, les situations dans lesquelles beaucoup de Lituaniens se sont retrouver pendant la guerre. Leur pays envahi par l'Union soviétique, certains se sont réfugiés en Allemagne (comme dans Le sel de nos larmes) alors que d'autres ont été déportés, comme dans ce roman-ci. Si vous avez lu l'un ou l'autre de romans, je vous conseille la lecture du second, que je trouve très complémentaire.

Bref, Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre est un roman touchant, qui se lit extrêmement bien et qui nous fait voir une facette différente que celle qu'on voit habituellement de cette guerre.

Acquisitions de septembre 2016




Achats neufs









Achats d'occasion





dimanche 18 septembre 2016

Le sel de nos larmes

Ruta Sepetys
Éditions Gamillard
Collection Scrinéo
469 pages

«Hiver 1945. Quatre adolescents. Quatre destinées.

Chacun né dans un pays différent. Chacun traqué et hanté par sa propre guerre. Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte devant l'avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes... Tous partagent un même but: embarquer sur le Wilhem Gustloff, un énorme navire promesse de liberté...»

Mon avis


9/10

Une trame historique bouleversante et plutôt méconnue, une ribambelle de personnages solides et attachants, une histoire magnifiquement triste, c'est ça Le sel de nos larmes.

J'ai en premier lieu été un peu déstabilisée par la forme que prenait l'écriture. On suit quatre personnages en alternance. Ils sont chacun de leur côté pour commencer, mais on se doute bien qu'ils se rejoignent tôt où tard. Les chapitres sont très courts, de 2 à 4 pages en moyenne. Cela amène un style bien particulier que je n'avais jamais vu de cette façon. Lorsque les personnages sont ensemble, on a souvent le point de vue de différents personnages sur la même situation. Le rythme et la progression du récit: très réussis!

Un autre point fort de l'auteure: sa capacité à transmettre les émotions. Je me suis énormément attachée aux personnages et j'ai été surprise à quel point. Ils sont bouleversants, chacun à leur manière, chacun avec leur drame personnel. Ce roman est une vague qui nous submerge. C'est très touchant et j'ai trouvé qu'à travers tous ces morts, tous ces drames, l'auteure est arrivée à nous faire entrevoir un rayon de soleil, à souligner la beauté de la vie.

Bref, un roman historique très bien écrit, très émouvant, que je vous conseille fortement!

vendredi 16 septembre 2016

L'orangeraie

Larry Tremblay
Éditions Alto
Collection Coda
146 pages

«Quand Amed pleure, Aziz pleure aussi. Quand Aziz rit, Amed rit aussi.

Ces frères jumeaux auraient pu vivre paisiblement à l'ombre des orangers. Mais un obus traverse le ciel, tuant leurs grands-parents. La guerre s'empare de leur enfance et sépare leurs destins. Des hommes viennent réclamer vengeance pour le sang versé. Amed, à moins que ce ne soit Aziz, devra consentir au plus grand des sacrifices. Et tous payeront le tribut des martyrs, les morts comme ceux qui restent.»

Mon avis


10/10

Coup de coeur!


Ce roman a piqué ma curiosité principalement à cause des prix qu'il s'est mérité (Prix des libraires du Québec, Prix littéraire des collégiens...). En lisant le résumé, on sait déjà que l'histoire ne sera pas que joie. Cependant, je ne m'attendais pas à être aussi attendrie par l'histoire de ces deux frères.

On retrouve Amed et Aziz, 9 ans, jumeaux identiques. Sans dévoiler ce qui leur arrive, la guerre va changer leurs vies à jamais, leur imposer des marques qu'ils garderont à tout jamais. Le sujet est triste, mais tellement d'actualité... J'ai beaucoup aimé le traitement que l'auteur en a fait, celui d'un point de vue enfantin de ce sujet si adulte.

Ce qui donne vie à cette histoire si bouleversante, c'est évidemment la plume de Larry Tremblay. Il arrive en peu de mots à nous faire passer les émotions et à nous mettre dans la peau d'une culture différente de la nôtre, même si on n'est pas d'accord avec les pratiques. Le point de vue de l'enfant est très bien amené. On sent les émotions comme si on en était un. J'ai aussi aimé que tout ne soit pas dit. On passe sous silence certains passages, on va ailleurs pour revenir sur les événements.

Bref, parfois lorsque l'on a trop aimé, les mots nous manque. Gros coup de coeur pour cette courte histoire poignante qui ne laissera personne indifférent.

*Pour les Européens qui seraient intéressés, sachez que le livre est maintenant disponible chez Folio!

jeudi 15 septembre 2016

Kaleb, tome 1

Myra Eljundir
Éditions Robert Laffont
Collection R
442 pages

«À 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe: il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connait mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu'on ne peut s'empêcher de l'aimer. À la folie. À la mort.»

Mon avis


9/10

J'ai commencé cette lecture en ne lisant pas le résumé préalablement, en me lançant dans le vide. Cette lecture est franche, parfois dérangeante, intense et très addictive.

J'ai adoré le personnage de Kaleb. On veut l'aimer, on veut qu'il s'en sorte, mais en même temps on se demande pourquoi on l'aime, puisqu'il est plutôt méchant. C'est plutôt rare dans les romans young-adult que le personnage qui se découvre une capacité surnaturelle se laisse submerger par elle et glisse du mauvais côté. C'est ce que j'ai trouvé génial de ce roman.

On suit en parallèle de Kaleb une organisation qui traque les gens comme lui, et qui sont à sa recherche. Ce que j'aime, c'est que tous les personnages de ce roman ont un côté noir. Si Kaleb est méchant, on pourrait se dire que ceux qui le traquent sont les gentils... Mais non. C'est plus complexe que ça, et j'avais l'impression que tous les personnages étaient les méchants de l'histoire. Et c'était plutôt intéressant comme impression de lecture!

J'ai aussi bien aimé la forme. On alterne entre Kaleb et un autre personnage qui vient de l'organisation anti-Kaleb, mais on a aussi des échanges sur un forum et une histoire datant du 17e siècle qui est racontée à travers.

Bref, j'ai adoré ma lecture de Kaleb. J'ai adoré le vent de fraîcheur dans le genre young-adult, où le mal et le bien sont entremêlés et difficiles à distinguer. Si vous avez envie de quelque chose de différents, lancez-vous sans hésiter! 

dimanche 11 septembre 2016

La chambre verte

Martine Desjardins
Éditions Alto
248 pages

«Toute maison a ses secrets, mais aucune ne les protège plus jalousement que l'auguste demeure de le famille Delorme. Avec ses soixante-sept serrures et sa chambre forte où gisent les restes momifiés d'une femme serrant une brique entre ses dents, cette véritable banque privée a toujours tenu à l'abri des regards indiscrets son lot de biens mal acquis, de vices cachés, de rites cruels et de substances illicites. Jusqu'au jour où elle ouvre sa porte à Penny Sterling, une jeune intriguant dont les ressources n'ont d'égal que la curiosité.»

Mon avis


8,5/10


Jolie découverte que ma lecture de La chambre verte, de l'auteure québécoise Martine Desjardins. Les premières pages sont très prenantes. Une vieille maison délabrée, un corps momifiée dans un coffre-fort... L'effet du prologue est extrêmement réussi!

J'ai beaucoup aimé l'écriture et les effets de style de l'auteure. Une particularité que j'ai adoré, c'est que la maison est un personnage narrateur. Lors de certains chapitres, c'est elle qui raconte. Elle parle du père de la famille comme de son fondateur, elle veut protéger le fils lorsqu'ils subi les remontrances de ses parents, elle laisse des portes entrouvertes pour que de mystérieux individus puissent entrer... Comme la maison ne narre que certains chapitres, on ne se tanne pas. C'est juste assez et ça ajoute un petit côté amusant. J'attendais les chapitres racontées par la maison avec impatience!

L'histoire est loufoque, plutôt particulière. Oui, c'est une histoire de famille, de secrets... Pas il ne faut pas s'attendre à ce qu'on retrouve habituellement dans les romans qui aborde une histoire semblable. Ici, les personnages sont très caractérisés, ils incarnent un défaut: l'avarice. J'ai beaucoup aimé comment l'auteure abordait ce thème. De l'histoire des ancêtres qui ont fait fortune, à toutes les manigances tordues qu'invente le couple pour ne pas dépenser un sou. Il y a aussi des éléments de surprises tout au long de l'histoire. Certains pourraient les avoir vu venir, mais moi, pas du tout!

Bref, ma lecture de La chambre verte a été une expérience particulière, mais très agréable. Je me suis laissée porter par l'univers un peu déjanté de cette famille et j'ai beaucoup apprécié.

samedi 10 septembre 2016

L'ange de la nuit, tome 3: Au-delà des ombres

Brent Weeks
Éditions Milady
697 pages

« Cénaria est un royaume brisé où règnent la famine et le désespoir. Il n'est plus défendu que par une armée misérable. Au nord, le nouveau Roi-dieu a un plan. C'est de la pure démence mais, s'il parvient à le mener à bien, personne ne pourra l'arrêter. Pour sauver ses amis, et peut-être même ses ennemis, Lylar doit accomplir l'impossible: assassiner une déesse. S'il échoue, il condamnera la moitié d'un continent. S'il réussit, il perdra tout ce à quoi il tient.»

Mon avis


8/10

Je termine avec ce tome, une série de fantasy que j'ai beaucoup appréciée. Si ce tome n'est pas le meilleur selon moi, il conclue tout de même à merveille l'histoire complexe et travaillée de Kylar.

Ce qui a fait l'énorme force de cette série, ce sont les personnages. Kylar est un personnage très complexe. Il est foncièrement bon, mais c'est un assassin. Il est amoureux, il veut le bien, mais il a aussi un côté très sombre qui le fait tuer sans remord ceux qui doivent mourir pour le bien collectif. Il y a aussi de nombreux personnages secondaires auxquels je me suis beaucoup attachée et que je quitte avec regret. Ce qui m'a un peu plus dérangée par rapport aux personnages dans ce tome-ci, c'est qu'ils étaient toujours loin les uns des autres. Je m'explique: on alternait entre les différents personnages, mais chacun évoluait dans son coin sans être en contact avec les autres. Je ne sais pas pourquoi, mais ici, ça m'a un peu dérangée!

Il y a aussi beaucoup de personnages. Après 3 tomes on commence à bien les connaître, mais il y en a quand même plusieurs qui ne me disaient pas grand chose. L'auteur fait très peu de rappels sur ce qui leur est arrivé dans les tomes précédents et j'ai eu beaucoup de mal à replacer certains personnages.

Sinon, c'est bourré d'action comme dans chaque tome. Les règles de la magie dans cet univers sont très compliquées, je trouve. Parfois je ne comprenais pas tout ce qui se déroulait, mais je passais par dessus et je continuais ma lecture tranquillement. Il y a des moments forts, des moments émotifs, et j'ai beaucoup aimé.

Si cette série pique votre curiosité je vous invite à lire mes chroniques sur les tomes précédents. (Tome 1 et Tome 2)

jeudi 1 septembre 2016

Feed, tome 2: Dealine

Mira Grant
Éditions Folio SF
678 pages

« Plusieurs mois après le suivi de la campagne présidentielle qui lui a tant coûté, Shaun Mason ne s'est toujours pas vraiment remis. Le désir de vengeance est la seule chose qui le tienne encore en vie. Mais, il n'a, pour l'instant, aucune piste. Jusqu'à ce qu'un chercheur vienne frapper à la porte pour lui révéler que le complot qu'il avait réussi à déjouer avec sa soeur n'était en fait que la partie émergée de l'iceberg. Seul problème, ce chercheur est officiellement décédé depuis une semaine. Mais, maigre consolation: pour une fois, ce n'est pas un zombie.»

Mon avis


9,5/10

Chronique sans spoiler!

Oh non mais quelle bombe que ce deuxième tome! Je pense que je l'ai encore plus aimé que le premier (Ma chronique du tome 1 ici pour les intéressés). Alors que dans le tome on prend beaucoup de temps à expliquer où en est la société en 2040 après l'apparition des zombies en 2014, ici on entre tout de suite dans l'action.

Il y a un mystère à explorer, un complot à déjouer. Ce que j'ai aimé, c'est qu'on ne s'ennuie vraiment pas. Les personnages sont en cavales, fouillent des laboratoires, cherche des pistes... et le tout en essayant d'éviter les zombies.

Côté personnage, on retrouve ceux du premier tome et ils sont toujours aussi géniaux. Quelques nouveaux personnages secondaires également, pour un petit vent de fraîcheur. Ce que j'adore, c'est que les personnages sont si vrais. Ils sont plutôt du genre badass et casse-cou, alors ce n'est pas tous les lecteurs qui se reconnaîtront en eux, mais ils ont quelque chose d'authentique, de vraies réactions à la folie qui les entoure.

La plupart du temps, je préfère la narration à la 3e personne plutôt qu'à la première, car je n'aime pas trop l'effet «journal intime». Ici, on a une narration qui donne la parole au personnage de Shaun, mais je n'ai pas du tout l'effet désagréable que je retrouve souvent avec cette narration. C'est vraiment bien écrit! Du caractère des personnages, au complot qu'ils découvrent peu à peu, à la vision de cette nouvelle société avec zombies... Tout se tient et j'ai adoré. Moi qui n'aime généralement pas les thriller, j'était souvent sur le bout de ma chaise à tourner les pages le plus vite possible pour savoir ce qui se passait.

Bref. Vous voulez un excellent roman de zombies? Vous avez trouvé.