Éditions J'ai lu
432 pages
Publication originale de 1950 et 1966
«Le soleil se meure. Point d'explosion spectaculaire, non, juste une lumière déclinante, rougeoyante, qui semble doucement s'éteindre. Heureusement, ce n'est pas pour demain; des éons et des éons nous séparent encore de l'inéluctable. Des civilisation entières ont le temps de prospérer et de mourir. Comme, par exemple, celle qui a vu naître Cugel, l'astucieux voleur qui nargue les plus puissants sorciers. Mais la fois où il s'introduit chez Iunounu e magicien rieur pour lui dérober un puissant artéfact est peut-être celle de trop: le voilà projeté à l'autre bout du monde, sans autre moyen de transport que ses pieds...»
Mon avis
6.5/10
J'avais acheté ce livre pour presque rien dans un bazar et j'ai été fort surprise de son contenu! Il faut savoir que Jack Vance est né en 1916 et qu'on le présente comme celui qui a jeté les bases de la fantasy quinze ans avant Tolkien et son Seigneur des Anneaux. Tout un curriculum vitae! Sachant cela, j'ai pu apprécier ce roman comme il se doit.
On débute par quelques nouvelles se déroulant dans l'univers futuriste de l'auteur. Comme je ne savais pas que c'était des nouvelles, je ne comprenais pas pourquoi les chapitres étaient si hétéroclites et j'avais hâte que l'histoire embarque. Au final, comme je ne suis pas très friande de nouvelles, je n'ai pas été exaltée par cette partie du livre. Cela m'a tout de même permis de comprendre un peu dans quel univers se déroulerait la suite.
La seconde partie du livre est le début de l'histoire de Cugel. C'est un personnage quant à moi assez exécrable si on considère ses qualités et ses défauts, mais qui m'a tout de même plu dans le contexte de l'histoire. Cugel est astucieux.. ce qui signifie pour lui d'arriver à ses fins par tous les moyens possibles, aussi cruels et égocentriques soient-ils. Cugel se croit le roi du monde et tous ceux qui l'entourent ne sont que des pions lui permettant d'acquérir toujours plus. J'ai un peu, beaucoup, de difficulté à réellement apprécier un personnage du genre. Il n'y a carrément aucun lien de créer entre aucun personnage durant le roman... Par contre, cela devenait tellement ridicule et caractérisé à certains moments que cela en devenait drôle. C'est donc par cet excès que j'ai pu tolérer Cugel.
L'univers créé par l'auteur est aussi assez particulier. Tout est encore assez cliché et caractérisé. On excuse cependant l'auteur, car ce sont beaucoup d'autres qui se sont inspirés de lui et non l'inverse.
Bref, un roman que j'ai su apprécier pour son apport à la littérature fantasy, mais que je n'ai pas adoré. Je ne le conseille vraiment pas aux lecteurs occasionnels de fantasy ou à ceux qui cherchent à s'y mettre. C'est plutôt à lire pour ceux qui adorent le genre.
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