samedi 10 février 2018

Après nous, tome 1: Au commencement

Myra Eljundir
Éditions Robert Laffont
Collection R
369 pages

«Les cartes du destin de l'humanité sont entre ses mains. Est-elle porteuse de chaos ou de la promesse d'un monde meilleur ? 

Jezebel Kern a tout pour elle : des parents aimants, soucieux de son avenir, un véritable talent de musicienne, une voix envoûtante. Rien ne semble pouvoir troubler son petit paradis. Mais lorsque Hannah et Johann Kern perdent la vie dans un accident de la route, Jezebel découvre qu'il n'y a aucun acte de naissance à son nom. Peu à peu s'impose une terrible vérité : elle a été kidnappée dans sa petite enfance. À qui ? Pourquoi ? Et surtout, d'où lui vient cette voix capable de charmer... comme de blesser mortellement ? Jezebel devra le découvrir au travers d'une quête qui fera vaciller ses croyances et la portera aux frontières de l'apocalypse»


Mon avis


10/10

Cette lecture m'a complètement subjuguée. Je suis entrée dans un univers sans pareil et je n'ai qu'une hâte: m'y replonger avec le tome 2. 

Je veux d'abord discuter des personnages. Dans les romans, le cliché, c'est de faire des personnages trop blancs ou trop noirs: des méchants et des gentils et de les mettre en opposition dans l'intrigue. Plusieurs auteurs échappent au piège en construisant des personnages avec des défauts et des qualités, très humains. Ici... on est ailleurs. Myra Eljundir a sa façon bien à elle de créer des personnages. Ils ont tous un fort côté noir. Si j'avais à les classer dans le cadre des «méchants» et des «gentils», je les mettrais tous du côté des mauvais! C'est très particulier à lire, car je les aimais et m'attachais à eux, même malgré leur côté sombre assez prononcé. Pour ceux qui auraient déjà lu Kaleb, l'autre série de l'auteure dans la Collection R, vous reconnaîtrez le goût de Myra Eljundir pour les personnages machiavéliques. Et... ça fonctionne si bien!

J'ai absolument adoré ce livre pour plusieurs autres raisons. D'abord, le début est très prenant. On commence l'histoire avec... un foetus. Une petite fille pas encore née, qui apprend la noirceur de la vie à ses dépends. Je n'avais jamais lu quelque chose comme ça. 

Ce qui a rendu mon expérience de lecture magnifique, c'est qu'alors que je croyais savoir des choses en tant que lectrice, je réalisais à certains moments que je voyais tout faux depuis le début. Myra Eljundir joue avec nous. Bravo à l'auteure, c'était génial! 

Et la fin, la fin...! C'est très bizarre à dire, mais on dirait que j'ai réalisé vers la fin que le personnage principal de l'histoire n'était pas celui que je croyais... Oui, oui! L'auteure réussit à nous mener en bateau jusqu'à nous tromper sur qui est vraiment au centre de cette histoire. 

Je ne sais pas quoi dire d'autre que j'admire le travail de l'auteure sur cette oeuvre qui m'a fait passer par toutes les émotions et que j'ai trouvée extraordinaire sur tellement de points. 

Peut-être lirez-vous d'autres critiques, qui elles vous diront que ce n'était pas du tout une réussite. Les avis semblent très partagés: on adore ou on déteste. Alors il n'y a qu'une chose à faire: le lire pour choisir son camp!

Je remercie grandement la Collection R Canada pour la lecture de ce livre fabuleux dans le cadre du Club des Lecteurs R Canada. (c'est celui-ci qui a mon vote pour le meilleur roman R de l'année jusqu'à présent, mais chut!)