dimanche 15 octobre 2017

La tueuse de dragons

Héloïse Côté
Éditions Alire
473 pages

« Il y a trois sortes de dragons. Tous crachent du venin, mais les effets varient. Le venin des colossi tue immédiatement, celui des minusi paralyse. Quant à celui des sourni, il brûle comme de l’acide… »
Celle qui parle s’appelle Deirdra. Enfant, elle a échappé de peu aux terribles créatures ; orpheline, elle a été recueillie par un maître-dragon et, dès qu’elle l’a pu, c’est ce qu’elle est devenue : une tueuse de dragons. Mal embouchée, têtue, le visage balafré, Deirdra ne possède que son épée pour terrasser l’ennemi et ses dagues pour demeurer en vie. Et quand elle en a, elle troque tout son or contre de la dragonne, cette drogue grâce à laquelle les tueurs de dragon voient leur courage décuplé, oublient leurs douleurs et supportent leur marginalité au sein de ce royaume pourri qu’est l’Austrion.
Or, c’est connu qu’on meurt jeune quand on pourchasse les monstres, et la vie peut être encore plus courte quand la soldatesque nous suspecte – à tort ! – d’avoir assassiné des devineresses, ces folles qui ont prédit à Deirdra que le bonheur serait à sa portée lorsque la quête d’Ubad, le premier tueur de dragons, serait achevée.
« Voilà une prédiction pour le moins ridicule ! » pense la tueuse, qui ne voit guère comment sortir vivante du pétrin dans lequel elle est embourbée… et ne peut croire à la venue d’un jour où il ne resterait plus de dragons à tuer ! 

Mon avis


9/10

C'est le sourire aux lèvres que je me suis plongée dans La tueuse de dragons, simplement parce que cela me rend toujours heureuse de découvrir des plumes québécoises de talent dans le genre de la fantasy. Acheté dans un salon du livre lorsque j'ai rencontré l'auteure, ce roman était sa recommandation pour la découvrir sans se lancer dans une série. Je peux dire que je ne suis pas déçue! Le test est passé haut la main, je me lancerai avec plaisir dans l'une de ses séries.

Un développement fort intéressant d'un univers de dragons et une héroïne exceptionnelle font de La tueuse de dragon un succès pour moi. Deirdra est d'abord un personnage dans une classe à part. Plusieurs auteurs de fantasy font fi des stéréotypes de genre et nous font cadeau d'héroïnes féminines brillantes et badass. Héloïse Côté arrive à aller tellement plus loin en créant un personnage très androgyne. Elle est une femme, mais on l'oublie constamment pendant le récit, et c'est génial. Elle a un passé trouble et a appris la vie à la dure. Certains passages sont même un peu difficiles à lire, mais ils nous aident à mieux la comprendre. 

J'ai aussi adoré tout ce qui touchait à la mythologie autour des dragons. Ce sont des êtres mystérieux et la découverte de nouvelles connaissances sur eux est un thème clé dans l'histoire qui m'a gardée captivée. 

Si j'avais à émettre un commentaire plus négatif, je dirais que c'est un peu long avant d'entrer dans l'histoire. Le début contient quelques longueurs, mais la cadence s'accélère par la suite.

Pour conclure, j'ai passé un excellent moment de lecture à chasser les dragons et je continuerai à coup sûr ma découverte de cette auteure. 

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