Anabiose

Claudine Dumont
Édition XYZ
161 pages
2013

«Emma ne vit pas vraiment. Elle n'ose rien, ne crée aucun lien, elle a un boulot inutile. Et surtout elle boit, trop, pour oublier son existence gaspillée. Une nuit, elle se fait enlever dans sa chambre par deux hommes masqués et se réveille le lendemain dans une pièce vide. Enfermée entre quatre murs de béton, avec seulement un matelas au sol et une lampe au plafond. Où est-elle exactement? Qui l'a enlevée? Pourquoi?

Durant sa captivité, Emma se pose bien sûr toutes sortes de questions, d'abord sur ses ravisseurs, mais aussi sur elle-même et sur la façon dont elle a vécu jusque-là, lorsqu'elle était encore «en liberté». »

Mon avis

9/10

Ce roman m'a fortement été conseillé par mon frère. Le résumé ne m'attirait pas du tout, mais je me suis laissé convaincre.

Il n'y a qu'un seul mot pour décrire ce livre: déstabilisant. L'auteur écrit en phrases très courtes (et peu de phrases sont grammaticalement complète). Après les deux premières pages, j'avais l'impression d'être essoufflée! Ce rythme saccadé continue, mais on s'habitue après quelques pages.

C'est l'histoire d'Emma qui se fait enlevée et qui se réveille dans une pièce en béton avec rien d'autre qu'un matelas. Je ne veux rien dire d'autre, car ça gâcherait la lecture. C'est encore très déstabilisant, car ce n'est pas du tout une histoire de kidnapping comme dans les romans policiers. On ressent cependant un malaise, une sensation d'étouffement.

Ce livre offre une belle réflexion sur l'humain de la société moderne. J'en dirais beaucoup plus long, mais la morale du livre est en quelque sorte le «punch». C'est cependant magnifique et je le conseille fortement! Un petit 161 pages qui contient beaucoup.