Le chagrin du roi mort

Jean-Claude Mourlevat
Éditions Gallimard
Collection Pôle Fiction
448 pages

«Aleks et Brisco, deux frères inséparables, vivent heureux au royaume glacé de Petite Terre. Mais lorsque le vieux roi meurt, la paix de l'île se trouve menacée. Brise est brutalement enlevé et l'ambitieux Guerolf prend le pouvoir. Les années passent, les deux frères, devenus hommes, sont jetés dans la terrible guerre de conquête sur le Continent. Une bouleversante histoire de fraternité, d'amour et de trahison.»

Mon avis

9/10

J'ai trouvé le livre magnifique. Le titre d'abord. J'ai tout de suite voulu le lire, simplement à cause du titre que je trouve beau et mélancolique. L'intérieur du livre ne m'a pas déçue...

Le roman est séparé en deux. Dans la première partie, on décrit l'enfance heureuse des deux frères et dans la seconde, le début de leur vie adulte, marqué par la guerre. Ce que j'ai trouvé très brillant, c'est l'évolution de l'écriture et du ton de l'histoire. Il y a vraiment une différence dans la façon dont les deux parties sont écrites, comme si l'auteur avait mûri en même temps que les personnages. La seconde partie est plus sombre, plus triste, mais tout aussi belle.

Le plus marquant, c'est l'écriture de Jean-Claude Mourlevat. Il écrit avec simplicité, sans utiliser de fioritures inutiles, mais les images qu'il réussit à créer sont renversantes. Souvent, je m'arrêtais pour relire un passage et pour me dire que c'était beau.

Ce roman jeunesse, pour moi, est un conte. J'ai eu envie de découvrir Petite Terre comme on a envie de découvrir le Neverland de Peter Pan. Sans avoir de morale à la fin, on y parle de fraternité, de loyauté, ainsi que d'amour. J'ai aimé que même si c'est jeunesse, ce ne soit pas nécessairement tout qui finit bien pour tout le monde et que l'on voit que les épreuves de la vie, elles laissent leurs marques.

Bref, c'est un superbe roman qui peut plaire aux jeunes comme aux plus âgées qui a l'effet d'une couverture chaude qui nous protège d'une brise de vent froid.