Éditions Québec Amérique
340 pages
«Et s’il fallait porter un masque et des gants en permanence ? Faire ses provisions grâce à des coupons de rationnement ? Se débarrasser des chats faute de nourriture ? Se déplacer à vélo puisqu’il n’y a plus d’essence ? Et si l’apocalypse arrivait tout doucement, insidieusement ?
Depuis qu’un virus mortel s’est propagé partout dans le monde, Caroline voit chaque semaine son univers changer. Entre deux crises d’anxiété, elle doit néanmoins s’occuper de son mieux de ses deux jeunes garçons. Tout ce qui était auparavant si simple est devenu difficile. Même se nourrir. Les habitants de son quartier décident alors de s’unir pour cultiver un potager… mais les choses les plus banales prennent désormais des allures dramatiques.
Jusqu’où ses voisins iront-ils pour protéger leurs récoltes maintenant que chaque personne représente un concurrent dans cette course à la survie ? Et jusqu’où Caroline elle-même ira-t-elle ?»
Mon avis
8,5/10
Lorsque j'ai vu que Marilyne Fortin sortait un second roman: il me le fallait. Dans un style totalement différent que celui de son premier-né, La Fabrica, l'auteure nous propose une histoire d'épidémie et de survie effroyablement réaliste.
Une épidémie se déclare sur le continent africain et s'étend rapidement au monde entier. En banlieue de Montréal, Caroline essaie de faire le nécessaire pour protéger sa petite famille. La nourriture est rationnée, puis vient à manquer. Les contacts humains sont proscrits: n'importe qui pourrait vous transmettre la maladie. Si l'eau et l'électricité fonctionnent encore, ce n'est qu'une question de temps avant que cela cesse...
Depuis que j'ai lu le magnifique Station Eleven, je craque pour les histoires d'épidémie. Celle-ci est tellement réaliste, j'en avais peur. Une situation comme celle-là pourrait arriver si des maladies comme l'Ebola n'arrivaient pas à être contenues. J'ai beaucoup réfléchi: comment réagirai-je si cela se produisait? Est-ce que je réussirais à être assez brillante et chanceuse pour m'en sortir?
La première partie du roman expose la lente paralysie de la société, la peur et l'angoisse qui s'installent, l'instinct de survie qui reprend tranquillement ses droits... On se met énormément à la place de Caroline. Quoi faire, à quel point tenter d'être prévoyant, à quel point laisser la peur prendre le dessus. La seconde partie est explosive. Mais vous devrez le lire pour découvrir.
Un petit détail qui m'a fait encore plus apprécier ma lecture est les débuts de chapitre. Caroline est enseignante d'histoire et chaque chapitre débute avec une illustration et un texte explicatif sur une coutume ou une pratique dans l'histoire qui est liée avec la situation actuelle. Un petit ajout qui rend le livre unique.
Pour conclure, j'ai passé un excellent moment à angoisser dans ce charmant potager. À lire!
Je remercie grandement les Éditions Québec Amérique pour cette lecture!
Je ne connaissais pas du tout, merci pour cette découverte !
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