mardi 19 septembre 2017

Les rois mongols

Nicole Bélanger
Éditions Québec Amérique
185 pages

«Octobre 1970. Manon, adolescente sensible et délurée, apprend qu’elle et son petit frère qu’elle aime plus que sa propre vie seront placés en familles d’accueil. Jamais Mimi et elle ne seront séparés. Jamais. Elle l’a promis « juré craché ». Devant la menace imminente, Manon choisit le chemin de la rébellion et de la fuite. Inspirée par les événements politiques qui secouent le pays, elle élabore un complot dans le but de kidnapper une vieille femme qui leur servira d’otage et de grand-mère. Avec l’aide de ses deux cousins, elle met vite son plan à exécution.
 
 « Ils vont me l’aplatir, me l’uniformiser, me le rouleaucompresser, éteindre ses désirs, tuer sa rage. Je ne les laisserai pas faire. Moi pis Mimi, on va s’en aller loin. On va rester rebelles, insoumis, mal élevés et fiers de l’être. Plus personne va réussir à nous décourager en nous faisant croire qu’on est des sans-dessein. On va devenir capables de tout. »


Mon avis



8,5/10

Il y a décidément une thématique dans les nouvelles parutions chez Québec Amérique (voir ma dernière chronique sur Un temps nouveau), puisque j'ai eu la chance de lire un autre roman nous plongeant dans les années 70 au Québec. L'angle est cependant très différent et ce fut une autre excellente lecture.

Manon et Mimi, une soeur et un frère, ne peuvent compter que l'un sur l'autre ces temps-ci. Leur père est malade, leur mère le devient à force de devoir gérer la situation. Alors qu'ils sont hébergés encore une fois chez leur tante pendant un épisode de la maladie de leur père, leurs cousins leur révèlent qu'ils seront placés dans des familles d'accueil. DES familles, pas une. Commence alors une aventure plus que loufoque de kidnapping de grand-mère anglaise. 

La présente édition du roman est sortie pour accompagner celle de son adaptation cinématographique prochaine. Sachant cela, j'ai imaginé ma lecture comme si je visionnais le film et cela fonctionnait très bien. L'écriture permettait de très bien imaginer les scènes. 

J'ai aimé le côté complètement absurde de l'histoire. Les enfants n'en font qu'à leur tête, jusqu'à commettre des actes très graves et on dirait qu'il n'y a aucune conséquence. L'innocence de la jeunesse est tout à fait mise en avant. Le thème de la politique est aussi très présent. Les événements liés au FLQ et la violence les entourant sont abordés. L'innocence de l'enfant et la politique: un mélange de thématiques qui donne un résultat explosif!

Ce roman est court, mais poignant. Je vous le conseille! Il m'a donné très envie de voir le film lorsqu'il sortira. 

Je remercie grandement les Éditions Québec Amérique pour cette lecture!


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