Éditions Hurtubise
324 pages
2012
« Paris. Laure Beauséjour grandit dans un dortoir de la Salpêtrière, au milieu des prostituées, des folles et des misérables en tous genres. Avec son amie Madeleine, elle rêve de devenir couturière et, un jour, d'épouser un membre de la noblesse. En 1669, cependant, les deux jeunes filles sont envoyées en Nouvelle-France, de l'autre côté de l'Atlantique, comme Filles du Roi. De leur destination, elles ne savent presque rien, sinon que les hivers y sont d'une rigueur inhumain et qu'on y trouve des hommes qui mangent le coeur des prêtres français. S'établir au Canada contre son gré, c'est, en somme, subir un châtiment pire que la mort. Aussitôt débarquée à Ville-Marie, dernier établissement avant le royaume de la forêt, Laure doit se soumettre à son destin: épouser et combler d'enfants un ex-soldat qui survit de peine et de misère dans sa cabane au fond des bois. Mais la relation clandestine qu'elle entretient avec Deskaheh, Iroquois allié, lui dévoile les secrets et les promesses du Nouveau Monde»
Mon avis
7/10
Ayant bien écouté pendant mes cours d'histoire du Québec et ayant lu déjà plusieurs romans sur le sujet, j'en connaissais déjà pas mal sur les Filles du Roi, envoyées en Nouvelle-France pour épouser les hommes qui s'y trouvaient et coloniser. Ce roman m'a tout de même paru rafraichissant, car il aborde le thème comme je ne l'avais pas encore vu, d'une manière plus sombre.
Les 100 premières pages se déroulent en France où Laure est hébergée dans une institution qui lui apprend le métier de couturière. Dès le début, je n'ai pas aimé sa personnalité. Elle se croit meilleure que les autres, n'est ni gentille, ni bonne. Elle a des rêves de grandeur, mais se plaint de ce qu'elle n'a pas au lieu de voir ce qu'on lui offre gratuitement. Cependant, même si je n'aimais pas le personnage, je trouvais la lecture agréable. Sa personnalité détestable rendait l'histoire plus poignante que si l'héroïne avait été plus sage.
On voit souvent les Filles du Roi comme des jeunes filles très précieuses, fierté du roi de France, qui viennent sauver les colons seuls et célibataires. Dans ce roman, elles ne sont pas accueillies à bras ouverts par les hommes, qui préfèrent s'envoyer en l'air avec les Amérindiennes au lieu de s'occuper d'une épouse. Cette vision n'est pas exactement la même que dans la plupart des romans.
J'ai surtout aimé le début du livre. C'était une lecture agréable et j'ai aimé me replonger dans un roman sur l'histoire de la Nouvelle-France, car cela faisant un moment que j'en avais lu.
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