L'élue

Lois Lowry
Éditions Gallimard Jeunesse
210 pages
Publication originale de 2000

«Dans un monde archaïque et violent qui rejette les faibles, Kira ne doit sa survie qu'à son don exceptionnel pour la broderie. Le Conseil des Seigneurs l'a choisie pour restaurer et achever la fabuleuse robe sur laquelle est inscrite toute l'histoire de son peuple. Mais il lui faudra auparavant, avec l'aide du petit Matt, résoudre d'inquiétantes et sombres énigmes pour trouver la couleur qui lui permettra d'inventer l'avenir.»

Mon avis

7/10

Ce roman ne fut pas une révélation, mais j'ai tout de même bien apprécié.

D'abord, il faut savoir que le roman est dans la même série que le livre Le Passeur de Lois Lowry. On ne dirait pas du tout, à première vue, car cela se passe totalement dans un autre lieu, un autre temps et avec d'autres personnages. Cependant, de savoir que l'auteure avait écrit ce roman dans la perspective de le situer dans le même monde que Le Passeur m'a beaucoup aidé à l'apprécier davantage. Pour ceux qui ne connaissent pas, Le Passeur est une dystopie qui raconte l'histoire d'un monde sans couleur où les vies sont réglées au quart de tour. S'il est clair que dans ce roman on se trouve dans le futur,  j'ai trouvé plus ambigüe de déterminer à quelle époque se déroule L'élue. Au départ, on croirait à une civilisation ancienne, au vue de la manière dont les gens se comportent, mais je crois plutôt que cela se déroule après Le Passeur, dans un monde où il aurait fallu rebâtir une société après une grande catastrophe. 

Ainsi donc, le fait de pouvoir comparer L'élue au Passeur a beaucoup agrémenter ma lecture. J'ai aussi bien aimé les personnages. Kira est une jeune fille pleine de ressources, malgré son handicap. Le personnage de Matt, un petit garçon plein d'énergie, ajoutait aussi à l'histoire. L'histoire en elle-même, cependant, aurait pu être plus entraînante. À part le passage du procès au début, le reste n'est pas très enlevant. Aussi, je n'ai pas l'impression que l'histoire avait réellement une fin.. C'était plutôt: Bon bien, on va arrêter de raconter à partir d'ici, imaginer un peu ce que vous voulez pour la suite.

J'ai bien aimé la société crée par l'auteur. C'est la loi du plus fort et il faut lutter pour obtenir sa place. Le concept de l'évolution des prénoms m'a beaucoup amusée: un enfant se fait attribuer un prénom d'une syllabe, puis on en ajoute au fil de sa vie jusqu'à obtenir un prénom de quatre syllabes, synonyme de grande sagesse.

Une lecture agréable, malgré un manque de profondeur à première vue. Je conseille très fortement de lire ce livre après Le Passeur et de garder en tête qu'il s'agit du même univers lors de la lecture.