Phobos 2

Victor Dixen
Édition Robert Laffont
Collection R
490 pages
2015

«Ils croyaient maîtriser leur destin. Ils sont les douze pionniers du programme Genesis. Ils pensaient avoir tiré un trait sur leur vie d'avant pour devenir les héros de la plus fabuleuse des odyssées. En réalité, ils sont les victimes de la plus cruelle des machinations.

Elle croyait maîtriser ses sentiments. Sur Mars, Léonor espérait trouver la gloire et, pourquoi pas, l'amour. Elle pensait pouvoir ouvrir son coeur sans danger. En réalité, elle a ouvert la boîte de Pandore du passé.»

Mon avis

9/10

Le deuxième tome de cette saga époustouflante est aussi spectaculaire que le premier! Victor Dixen a su nous proposer un roman très bien conçu.

D'abord, j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur. J'ai de la difficulté à me rappeler si il le faisait aussi bien dans le premier tome, mais dans ce deuxième, il nous surprend à de nombreuse reprises avec des formulations de phrases qui font grimper le suspense et ne nous donnent qu'une envie: entamer le chapitre suivant. J'ai trouvé que son style, qui marie les phrases «choc» avec une écriture un peu plus poétique, donnait un ton sans pareil au livre.

J'ai aussi adoré l'histoire. Les révélations n'en finissent plus et on enchaînent les moments forts. La fin est particulièrement riche en surprise et j'ai adoré lire les dernières pages! Le premier tome se déroulait dans le vaisseau et on assistait au speed-dating. Ces éléments ont disparus, mais le lecteur n'est pas en reste avec la vie dans New Eden. J'ai aussi bien aimé tout le côté publicité et l'envers du décor de la télé-réalité, qui était bien exploité.

Côté personnages, Victor Dixen continue le beau travail qui avait été fait dans le premier tome. Les personnages sont fidèles à eux-mêmes et on apprend à en connaître quelques-uns sous différents angles.

Mon seul point négatif est le manque de réalisme du côté scientifique. Je ne crois pas que l'on précise l'année durant laquelle se déroule l'histoire, mais on peut supposer que c'est dans un avenir plus ou moins rapproché. Or, il est assez invraisemblable qu'un abri fonctionnel soit construit à distance sur Mars, même lorsque la science se sera développée davantage... La dernière invention dont on parle à la fin du roman est aussi complètement ridicule d'un point de vue logique. Comme cela reste de la littérature jeunesse, je pardonne cependant facilement ce petit manque de rigueur.

Bref, un second tome tout à fait à la hauteur du premier qui nous surprend et nous donne envie de toujours poursuivre la lecture!